Disposer d’un bon produit/service ne suffit pas. Bien que votre concept soit révolutionnaire, il ne faut pas oublier de le tester auprès du public. Encore aujourd’hui, de nombreux entrepreneurs oublient cette « formalité » qui n’en est pas une. Il est vrai que les différents frais sont nombreux lors du lancement d’une start-up, et qu’il est tentant de « zapper » l’étude de marché. Dans ce cas, vous pouvez la réaliser sans toucher à votre trésorerie.
Faire appel aux proches
Avoir une bonne idée, un bon produit, et se lancer dans l’entrepreneuriat peut vous mettre de la poudre dans les yeux. Aveuglé par ce que vous avez en tête, vous oubliez de prendre du recul, et risquez de foncer dans le mur. Avant toute chose, parlez de votre projet à votre famille et à vos proches. Cette « étude de marché privée » vous donnera déjà le ton. L’intérêt de cette sphère privée est la sincérité des réponses. Si aucun ne voit le projet fonctionner, préparez vous à de recherches plus poussées. Au minimum…
Faire de l’œil à la concurrence
Il n’y a aucun mal à observer la concurrence :
- S’il n’y en a pas du tout, cela ne signifie pas forcément que vous êtes sur la bonne voie et qu’il y a une place à prendre. Il vous faudra peut être évangéliser le marché, ce qui prend un certain temps. Dans ce cas, il faudra pousser les recherches de manière approfondie*.
- Si vous dénombrez 2 ou 3 concurrents, c’est parfait : cela signifie souvent que le marché est en train d’éclore et représente souvent un gage de fiabilité pour votre produit. En revanche, cela signifie souvent que la concurrence va se jouer sur la vitesse et que vous devrez vous battre pour être reconnu avant que de nouveaux concurrents arrivent en masse.
- S’il y en a beaucoup, c’est que le produit que vous proposez répond à une forte demande. Mais cela signifie aussi qu’il est peut être bientôt obsolète. De plus, il est très dur de s’imposer au sein d’une concurrence dense quand vous êtes « nouveau ».
Le sondage
• Physique :
« Bonjour, auriez-vous 2 minutes pour répondre à un sondage ? ». Vous y avez forcément été convié, mi-agacé, mi-ennuyé. Cela reste une solution gratuite (à condition de le faire soi-même) même s’il reste toujours difficile d’interroger les passants une feuille à la main, en face d’une bouche de métro.
• Virtuel :
La méthode est moins contraignante et les internautes se livrent souvent plus volontiers au jeu de la question/réponse derrière leur écran. Les informations sont, de plus, récoltées assez rapidement. Via internet, vous pouvez déjà utiliser les réseaux sociaux, et mesurer la popularité de votre concept grâce à une page professionnelle. Si vous avez un site web, vous pouvez créer un sondage interactif où les internautes pourront cocher telle ou telle réponse. Dans ces cas là, l’anonymat offre un gage de sincérité pour les réponses. Enfin, vous pouvez utiliser, en marge de votre site, le forum pour lancer tout type de discussions. Si celui-ci est bien référencé, les réponses et avis (pas tous pertinents, il faut bien l’avouer) déferleront.
Accéder aux études déjà réalisées
N’hésitez pas à consulter les chiffres déjà présents, et rendus publiques : sur l’INSEE, BBA, Ifop, Sofres, etc… D’autres sites vous permettent de consulter gratuitement les résultats (qui sont partiels la plupart du temps, mais bon…) de leurs études notamment Creatests ou encore l’APCE (Agence Pour la Création d’Entreprises, qui aide aussi les entrepreneurs à réaliser leur étude de marché).
*Enfin, il y a la méthode Steve Jobs, qui ne voyait pas l’intérêt d’une étude de marché. Pourquoi faire une étude, alors que les gens ne connaissent pas le produit proposé ? C’est la stratégie qui consiste à créer le besoin, et non à l’évaluer. Brillant, risqué, et déconseillé si vous n’êtes pas un entrepreneur visionnaire.
avec dynamique-mag