Le MLC, le parti de l’opposant congolais Jean-Pierre Bemba, a entamé les préparatifs en vue de son retour à Kinshasa, annoncé le 1er août, soit mercredi prochain, après onze ans d’absence. Actuellement en liberté provisoire en Belgique, acquitté du chef de crime contre l’humanité par le CPI en juin dernier mais toujours dans l’attente d’être fixé sur sa peine dans une affaire de subornation de témoins, Jean-Pierre Bemba entend bien se présenter à la présidentielle du 23 décembre. Comment son parti envisage son retour ?
Principale préoccupation du MLC : s’assurer que le retour de Jean-Pierre Bemba se fera dans la « paix » et la « sécurité ». Eve Bazaiba, la secrétaire générale du parti, dit avoir déjà écrit au gouverneur de Kinshasa pour l’informer du parcours qu’empruntera l’ex-vice-président à son arrivée dans la capitale et demander que ce parcours soit sécurisé par les forces de l’ordre. Elle assure qu’une réunion de travail doit avoir lieu à ce propos dans les prochains jours.
Le cortège partira de l’aéroport international de Ndjili pour rejoindre la cathédrale Notre-Dame de Lingwala où une messe est prévue à 17 heures le même jour. La Monusco a également été sollicitée. Jean-Pierre Bemba, désormais titulaire d’un passeport biométrique congolais, devrait être accompagné de sa femme et de leurs cinq enfants installés en Europe, et à qui, toujours selon le MLC, les autorités ont promis un visa volant à leur arrivée. Eve Bazaïba dit aussi avoir sollicité le ministère de l’Intérieur, pour qu’il octroie à Jean-Pierre Bemba une « garde permanente » d’« une dizaine de policiers ».
Nous ne souhaitons pas faire appel à des services privés pour ne pas « être accusés » d’avoir recours à des « mercenaires ou des milices », explique la secrétaire générale. Elle prévoit que Jean-Pierre Bemba déposera sa candidature pour la présidentielle au plus tard le 7 août.
Avec RFI