Le Conseil de l’Union européenne a décidé ce lundi matin de prolonger pour un an les sanctions à l’encontre de personnalités congolaises. Gel des avoirs et interdiction de visa pour l’UE, ces sanctions touchent également le candidat à la présidentielle Emmanuel Ramazani Shadary.
De notre bureau à Bruxelles, Laxmi Lota
Malgré les demandes de Kinshasa pour « suspendre » ces sanctions en raison de l’élection du 23 décembre, l’Union européenne a décidé de les prolonger jusqu’au 12 décembre 2019. Les sanctions concernent désormais 14 personnes : le commandant de l’armée, Muhindo Akili Mundos, et le chef de milice, Gédéon Kyungu Mutanga, figurent eux sur la liste des sanctions des Nations unies.
Parmi ces 14 personnalités, il y a le candidat de Joseph Kabila, Emmanuel Ramazani Shadary. Ce dernier avait évoqué des « sanctions humiliantes ». Le ministre congolais des Affaires étrangères avait lui parlé « d’ingérence inacceptable dans le processus électoral » et promis des mesures de « rétorsion » à l’encontre de l’Union européenne en cas de prolongation.
L’UE rappelle que ces mesures ont été adoptées en décembre 2016 et mai 2017 pour « entrave au processus électoral et violation des droits de l’homme ». Ce lundi 10 décembre, le Conseil demande de nouveau aux autorités et institutions congolaises « la tenue d’élections crédibles et ouvertes à tous ». L’Union européenne se dit prête à réexaminer et adapter ces sanctions après les élections.
Avec RFI