La candidature de Jean-Pierre Bemba pour la prochaine présidentielle en RDC a été invalidée par la CENI. L’ancien Vice-président congolais n’entend pour autant pas baisser les bras. Il a donc déposé un recours devant la Cour constitutionnelle.
Le recours de Jean-Pierre Bemba pourra-t-il aboutir ?
La tension est montée d’un cran en République démocratique du Congo (RDC) après le rejet du dossier de candidature de plusieurs ténors de l’opposition. En effet, la Commission nationale électorale indépendante (CENI) avait publié, le 24 août dernier, la liste des candidats retenus pour prendre part à l’élection présidentielle du 23 décembre prochain.
Cependant, six dossiers, dont celui de Jean-Pierre Bemba, ont été rejetés pour divers motifs. Concernant le leader du Mouvement de libération du Congo (MLC), Jean-Pierre Kalamba, rapporteur de la CENI, avait justifié le rejet de son dossier « suite à sa condamnation par la CPI à un an de prison et au paiement de 300 000 euros pour subornation des témoins ». Aussi, par application de « la loi congolaise, la personne qui a volé ou corrompu ne peut être candidate, il en sera donc ainsi. »
Les partisans de l’ancien pensionnaire de la prison de Scheveningen ont donc déposé, ce lundi 27 août, un recours devant la Cour constitutionnelle aux fins de validation de la candidature de leur mentor.
Moïse Katumbi, farouche opposant au Président congolais, visé par un mandat d’arrêt international, indiquait que « ces invalidations sont inacceptables et montrent encore une fois l’instrumentalisation totale de la CENI par Kabila ».
Même son de cloche pour d’autres opposants congolais qui accusent le Président Joseph Kabila de vouloir tracer la voie royale à son dauphin Emmanuel Ramazani Shadary.
Les anciens Premiers ministres Adolphe Muzito, Samy Badibanga et Antoine Gizenga, dont les candidatures ont été rejetées, entendent également déposer un recours devant la Cour constitutionnelle.
Jean-Pierre Bemba et les autres seront-ils autorisés à prendre part à ces joutes électorales ?
La réponse à cette interrogation sera donnée par les sages de la Cour constitutionnelle qui étudieront minutieusement les différents recours avant de publier la liste définitive des candidats le 19 septembre prochain.
Notons toutefois que la suspicion est de plus en plus grandissante à Kinshasa.
Avec afrique-sur7