Alors qu’elle prévoyait initialement un taux de croissance de 4,3% du PIB, la Banque centrale du Congo a annoncé hier qu’elle revoyait sa copie. L’institution ne s’attend plus qu’à 2,5% de croissance dans un pays en proie à une instabilité politique compromettant son avenir économique à court terme.
C’est une réelle dégringolade que connait l’économie en République démocratique du Congo en 2016. La situation est tellle que la Banque centrale a revu à la baisse sa prévision de croissance pour cette année qui s’achèvera dans trois jours la fixant désormais à 2,5%, contre 4,3% prévue initialement, selon un rapport de l’institution publié hier, lundi 26 décembre et relayé par Reuters.
En cause ? La chute des prix dans le secteur minier, maillon clé de l’économie de la RDC, représentant plus de 12% du PIB. D’autant plus qu’associé au pétrole, les mines représentent 95% des recettes d’exportation du pays. La situation s’est soldée par une baisse des recettes de cuivre, d cobalt et de l’or, selon les précisions de la Banque centrale.
Instabilité politique
De leurs côtés, les entreprises minières du pays ont été contraintes de réduire leurs investissements pour faire face à la crise. Du coup, le premier pays producteur de cuivre d’Afrique, ne pourra pas tirer parti de l’une ses plus grandes richesses minières.
Après une année 2016 difficile, 2017 n’augure pas de meilleurs perspectives dans un contexte politique instable où le président Joseph Kabila, dont le mandat s’est officiellement achevé le 19 décembre dernier, reste déterminé à se maintenir au pouvoir.