Mercredi 5 décembre, les anciens travailleurs de Marsavco, la filiale d’Unilever, ont organisé une marche pacifique jusqu’à la primature. Ils réclament le solde du décompte final après leur licenciement massif et abusif en 2001. Ils ont été reçus par un conseiller du Premier ministre. Les discussions ont duré environ une heure et devront reprendre ce jeudi.
Les manifestants ont affirmé leur détermination d’aller jusqu’au bout. « Après 17 ans, nous avons compris que nous ne pouvons plus continuer à espérer quoi que ce soit, s’indigne l’ingénieur Jean-Marie Lokoto, président du Comité de coordination des anciens travailleurs de Marsavco, la filiale congolaise d’Unilever. Eh bien, nous nous assumons et nous continuons, à partir d’aujourd’hui, de manifestations pacifiques jusqu’au jour où nous serons payés. »
Qui empêche une décision judiciaire ?
Ces anciens travailleurs de Marsavco accusent certains membres du gouvernement d’empêcher les repreneurs de l’entreprise d’exécuter une décision judiciaire qui date de plus de dix ans.
Le président du Comité de coordination des travailleurs parle de plus de 20 millions de dollars, solde sur décompte final que doit débourser la filiale d’Unilever en faveur des victimes de la rupture abusive de contrat intervenue en 2001.
Plus de 150 agents de Marsavco déjà morts
Ils étaient près de 900 agents de Marsavco à cette époque. Plus de 150 d’entre eux sont décédés depuis. Et tous les Premiers ministres qui se sont succédé ont ordonné l’exécution de la décision judiciaire pour octroyer à ces travailleurs licenciés le solde du décompte final, mais rien n’a été fait jusqu’à présent.
Avec RFI