L’opposant historique Étienne Tshisekedi est mort ce mercredi aux cliniques de l’Europe-Sainte Élisabeth, dans la capitale belge. Il avait été évacué à Bruxelles à bord d’un jet privé le 24 janvier pour un “check-up médical”.
Le sphinx de Limete s’en est allé. Étienne Tshisekedi, 84 ans, a tiré sa révérence, mercredi 1er janvier, à Bruxelles, loin de son fief.
« Il est décédé aujourd’hui à 17h22 à Bruxelles à la clinique Sainte Elisabeth, a confirmé son fils Félix Tshisekedi à Jeune Afrique. Il souffrait d’une embolie pulmonaire. »
Rentré à Kinshasa fin juillet 2016 après un long séjour à Bruxelles, notamment pour des raisons de santé, l’opposant historique congolais était de nouveau contraint de quitter le pays et ses combattants, le 24 janvier, à bord d’un jet privé. Dans son entourage, on parlait alors d’une « simple consultation », d’un « check-up médical » prévu de longue date.
Ultime défi
À la tête du Rassemblement, principal regroupement de l’opposition congolaise, Étienne Tshisekedi était désigné pour diriger le CNSA, le Conseil national de suivi de l’accord politique conclu le 31 décembre entre les différentes plateformes de l’opposition et la Majorité présidentielle (MP). Malade et affaibli, il n’avait pas pu attendre son installation effective à ce poste, programmée le 26 février. Étienne Tshisekedi n’aura finalement pas eu le temps de relever cet ultime défi de sa riche carrière politique.
Avant même la confirmation de son décès, des témoins ont rapporté un rassemblement spontané des « combattants », ces militants inconditionnels de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS, parti de Tshisekedi), autour de sa résidence à Limete.
Avec Jeune Afrique