Quarante-huit heures après son discours sur l’état de la nation, Joseph Kabila a nommé ce jeudi Samy Badibanga au poste de Premier ministre. Ce dernier fait partie des opposants qui ont participé au dialogue politique à Kinshasa.
À la surprise générale, Joseph Kabila a porté son choix sur Samy Badibanga Ntita. Alors que Vital Kamerhe, ancien président de l’Assemblée nationale était pressenti pour le poste de Premier ministre, le chef de l’État congolais lui a préféré, jeudi 17 novembre, le président du groupe parlementaire UDPS et alliés.
Co-modérateur adjoint de l’opposition au dialogue politique qui a débouché sur un accord de « gestion consensuelle » du pays, Samy Badibanga, 54 ans, n’est plus considéré comme membre de la formation politique présidée par Étienne Tshisekedi. Sa faute : n’avoir pas suivi le « mot d’ordre » appelant au boycott des institutions issues des élections de 2011.
Sa nomination intervient deux jours après le discours sur l’état de la nation au cours duquel le président Joseph Kabila avait promis de désigner « incessamment » un Premier ministre. Soit 30 jours après la signature de l’accord politique du 18 octobre avec une frange de l’opposition.
Prochaine étape : la mise en place d’un gouvernement d’union nationale.
Mais le Rassemblement, principale plateforme de l’opposition congolaise, n’a pas pris part aux pourparlers et a déjà indiqué qu’il ne participerait pas au nouveau gouvernement. Pour ses leaders, Étienne Tshisekedi et Moïse Katumbi en tête, un « régime spécial » doit être installé en RDC après le 19 décembre, date de la fin du second et dernier mandat du président Joseph Kabila.
Avec jeuneafrique