Homme et femmes d’affaires à succès, ou ingénieur hydraulique aux commandes du barrage d’Inga… rencontre avec ces congolais qui construisent aujourd’hui leur pays de demain.
Après vingt-neuf années passées à la Société nationale d’électricité (Snel), Henri Makap est revenu à ses premières amours. Le 14 avril 2015, à 51 ans, cet ingénieur hydroélectricien formé à Kinshasa était nommé directeur de la production Ouest (DPO).
Un « homme de terrain » expérimenté
Un poste prestigieux puisque c’est dans l’Ouest que la Snel produit la majeure partie de son électricité, avec les barrages, ô combien stratégiques, Inga I et Inga II, qui approvisionnent Kinshasa et Matadi, mais aussi le Congo central et le Katanga. Et une suite logique aux neuf années passées à la direction de la production Sud, dans sa région d’origine, le Katanga.
Le DPO est un homme de terrain, aux compétences techniques reconnues par les 331 salariés de la Snel qu’il dirige sur la concession. « Dès qu’il y a un souci sur une turbine, il descend aux barrages. Il dirige lui-même certaines opérations tendues de maintenance, toujours avec sang-froid », indique l’un de ses collaborateurs. « C’est sans doute pour mon expérience de la réhabilitation des barrages au Katanga que j’ai été nommé ici », estime l’ingénieur.
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Car les turbines d’Inga I et d’Inga II, entrées en service respectivement en 1972 et 1982, sont en pleine rénovation, et près de 500 employés travaillent sur ces vastes chantiers. L’objectif de ces travaux est de redonner aux barrages leur puissance d’antan, soit 1 772 MW, contre moins de 700 MW aujourd’hui. Makap est tous les jours sur le pont, parfois même le week-end.
Il s’assure que les chantiers avancent selon le calendrier prévu et que le personnel s’adapte aux nouveaux équipements. Sans oublier ses tâches habituelles, du bon fonctionnement des turbines à celui des lignes à haute tension qui alimentent Kinshasa et le Katanga. Henri Makap sait que l’enjeu de la réussite de la réhabilitation d’Inga I et d’Inga II est élevé : si la Snel montre sa capacité à redonner de la puissance aux installations actuelles, elle pourra jouer un rôle clé dans l’exploitation des six nouveaux barrages envisagés dans le cadre du mégaprojet du Grand Inga.