Suite à la grogne exprimée par des donneurs au niveau du Centre régional de transfusion sanguine de Rabat sur la destruction de sacs de sang, la direction générale du CNTS fait le point et rassure quant à la qualification des personnes en charge de ces opérations.
Le Centre régional de transfusion sanguine de Rabat se trouve embarqué au cœur d’un scandale ! À l’origine des faits, la grogne exprimée jeudi dernier ( 12 janvier) par plusieurs donneurs au niveau du Centre régional de transfusion sanguine de Rabat, suite à la destruction par cet établissement d’un volume consistant de sang donné. L’argument avancé, selon des syndicalistes du secteur de la santé affiliés à l’UMT, est celui de la «négligence du personnel dans le processus de conservation». Une situation qualifiée «d’absurde» par ces syndicalistes qui parlent d’un stock de 200 poches de sang (globules rouges), 200 poches de plaquettes et 200 autres poches de plasma. «Toutes ces poches ont été jetées à la poubelle, à cause de la négligence du personnel non qualifié au sein dudit centre», dénonce un syndicaliste.
Du côté du Centre national de transfusion sanguine (CNTS), on rejette fortement ces informations. En effet, dans une déclaration accordée, vendredi dernier aux Inspirations ÉCO, le directeur du Centre national de transfusion sanguine (CNTS) se veut ferme. «Ces informations sont totalement erronées pour ne pas dire diffamatoires». Selon responsable, il s’agit d’une mise en scène pour «dissuader les gens de donner leur sang». Celui-ci, catégorique, ajoute que «les poches de sang collectées le 6 janvier étaient de l’ordre de 140. À l’exception des poches détruites – et dont le nombre n’était pas important- toutes les autres poches ont été traitées et conservées au niveau de la chambre froide du Centre régional de Rabat».
Mohamed Benajiba, le directeur du CNTS, soutient mordicus que «les poches de sang qui sont détruites sont contaminées soit par le virus d’hépatite B, le virus d’hépatite C ou par le virus du sida». Concernant les plaquettes, poursuit celui-ci, la durée de leur conservation n’est que de cinq jours. «Et en raison de ce délai relativement court, chaque jour, nous détruisons 30 à 40% des plaquettes qui ne sont pas demandées». Notons, dans ce cadre, que 1 à 10% de concentrés de globules rouges – qui ne sont pas demandés- et qui arrivent à leur date de péremption, sont également détruites, est-il souligné. «La destruction de poches de sang est une activité de routine dans l’ensemble des centres de transfusion sanguine que compte le royaume. Chaque jour, au niveau du centre régional de Rabat, par exemple, 30 à 40 poches de sang donné sont détruites», conclut Benajiba.