Dans son dernier rapport sur l’équité et la qualité des systèmes scolaires, l’OCDE met en évidence l’influence du statut socioéconomique dans les performances des élèves des différents pays membres. Basée sur l’analyse des données du Programme international pour le suivi des élèves (2015), l’étude rend compte des écarts de résultats en sciences entre les élèves considérés comme socio-économiquement désavantagés dans un pays donné (dont l’index socioéconomique se situe dans le quart inférieur au sein du pays concerné) et le reste des élèves.
La France fait partie des plus mauvais élèves de l’OCDE en la matière avec une variation de performance moyenne de 20,3 %, soit environ 7 points de plus que la moyenne des pays de l’OCDE. Parmi les pays où les écarts de résultats attribués aux inégalités économiques sont inférieurs à 10 % on retrouve l’Italie, la Turquie (9,0 %), les pays Baltes (Lettonie, Estonie avec respectivement 8,7 % et 7,8 %) et des pays nordiques tels que la Norvège et l’Islande. L’OCDE souligne que si les systèmes scolaires à travers le monde se donnent pour mission d’assurer une véritable égalité des chances à leurs élèves, alors aucune différence significative de performance attribuée au statut économique et social ne devrait être observée.