Alors que les étudiants ont déjà retrouvé les bancs de l’université ou s’apprêtent à le faire, nombreux sont ceux qui se posent encore des questions sur leur avenir professionnel. Car certaines filières permettent de trouver plus rapidement un emploi que d’autres.
Pour tenter de déterminer quelles formations facilitent l’intégration sur le marché du travail, la plateforme Rekrute.com a mené une enquête auprès de plus de 4.300 Marocains, dont près de la moitié (46%) sont âgés de 25 à 34 ans, près d’un tiers (31%) ont moins de 25 ans et 15% ont entre 35 et 44 ans. Le reste (8%) a plus de 45 ans.
Selon les résultats du sondage, le “top 5” des filières qui permettent aux lauréats de trouver un travail en moins de trois mois sont le génie civil et la construction (71%), l’hôtellerie et la restauration (63%), l’information, le journalisme et la communication (58%), l’industrie et la production (56%) et enfin le commerce et le marketing (54%).
“En ce qui concerne la formation, il n’y en a aucune qui ressort et qui se différencie à première vue: qu’ils aient étudié au Maroc, à l’étranger ou les deux, les étudiants ont la possibilité de trouver un travail en moins de 3 mois”, précise Rekrute. Aussi, de manière générale, la grande majorité des Marocains (toutes filières confondues) ont trouvé leur emploi en envoyant leur candidature au recruteur directement.
34% se sont reconvertis
La plateforme de recherche d’emploi au Maroc s’est également intéressée aux actifs qui se sont reconvertis dans un domaine autre que celui de leurs études. Parmi les sondés, 34% ont changé de voie “principalement parce qu’il y a un manque d’offres d’emploi dans leur domaine”, indique Rekrute.
Les 5 filières qui connaissent un grand taux de reconversion professionnelle sont les sciences humaines et sociales (1ère place), le textile, l’habillement et la mode (2e), les sciences (3e), l’hôtellerie et la restauration (4e) et enfin l’information, le journalisme et la communication (5e).
Dans le détail, 67% de ce ceux qui travaillaient dans le domaine “information/journalisme/communication” et 57% de ceux qui travaillent dans le domaine “environnement/énergies” ont opté pour une reconversion principalement parce qu’il y avait un manque d’offres d’emploi dans ce domaine.
Les actifs des fonctions textile/habillement/mode (67%), sport/loisirs (50%) et industrie/production/qualité (49%) ont changé de domaine parce qu’ils étaient intéressés par une autre fonction. La question des salaires est également une des raisons pour lesquels certains travailleurs changent de domaine.
Des salaires peu attractifs
D’autres répondants ont en effet déclaré avoir changé de domaine parce que le leur n’offrait pas de salaires attractifs. C’est le cas de ceux travaillant dans les domaines des sports/loisirs (50%), sciences (37%) et hôtellerie/restauration (33%).
De manière générale, les Marocains sont tous peu satisfaits de leur premier salaire. Et pour cause. La majorité des répondants, quelle que soit leur fonction, ont un premier salaire de moins de 4.000 dirhams, à l’exception des actifs des fonctions “information/journalisme/communication” et “environnement/énergies” qui ont eu un premier salaire compris entre 4.000 et 6.000 dirhams, souligne Rekrute. Les lauréats des domaines “environnement/énergies”, “hôtellerie/restauration” et “sports/loisirs” sont les plus insatisfaits de leur première situation, précise la plateforme.
Les ingénieurs sont les mieux lotis en matière salariale. La majorité des lauréats d’école d’ingénieurs ont eu un salaire compris entre 8.000 et 10.000 dirhams. Ils sont suivis par 29% des doctorants et 35% des titulaires de master, qui ont eu un premier salaire compris entre 4.000 et 6.000 dirhams. “Pour le reste, qu’il s’agisse d’école de commerce, de formation spécialisée ou de DUT, le premier salaire est inférieur à 4.000 dirhams”, indique Rekrute.
Avec huffpost