Serge Aurier parle. Muet depuis ses excuses timides après son dérapage sur Périscope, «une application qu’on ne connaissait pas», le défenseur du PSG s’est livré dans un long entretien à Clique TV. « Avant l’affaire, j’étais quelqu’un d’ouvert, je parlais avec plaisir à la presse après chaque match, confie l’ancien Toulousain à Mouloud Achour. Maintenant, j’ai décidé de ne pas calculer tout ce qui se dit et de rester discret, de ne plus faire d’interview jusqu’à ce que je quitte la France. Si je quitte la France ».
L’affaire de Périscope
S’il ne l’a pas fait encore, c’est visiblement grâce ou à cause de son président. Aurier insiste ainsi sur le rôle de Nasser Al-Khelaifi dans ces mois tourmentés. «Je me suis excusé aussi pour mon président car il me considère comme son fils, explique le joueur ivoirien. Si je veux rester au PSG, c’est pour lui. Si ça ne dépendait que de moi, je serais déjà parti ».
Avec son futur ex-entraîneur Laurent Blanc, les choses se sont aussi tassées selon lui. Aurier, qui avait traité le technicien de « fiotte » assure que leur discussion avait permis d’aplanir les différents. «Ce mot, c’était dans la rigolade. Une fiotte, c’est quelqu’un qui a peur on va dire. C’est un mot qui est peut-être mal placé mais qui n’a pas de grande importance, justifie l’ex-Lensois. Ce n’est pas du tout de l’homophobie, chacun fait sa vie. Mais ce n’est pas méchant. On en a fait une affaire».
Laurent Blanc également ? « ll a été tranquille sur cette histoire et a pris du recul, soutient Aurier. J’ai discuté, il m’a dit ce qu’il pensait, je lui ai dit ce que je pensais. Juste après l’histoire, je lui ai envoyé un message et l’ai appelé, il n’a pas voulu répondre tout de suite. Mais je me suis excusé car je le comprends. Il a une famille, il a des enfants… C’est difficile. »
Clique x Serge Aurierpar cliquetv
Sa garde à vue
Le latéral droit est aussi revenu sur sa nuit en garde à vue. « Les choses se sont envenimées, on connaît tous la BAC, on sait comment ça se passe, explique Aurier. C’était violent. Ils sont sortis de la voiture, m’ont insulté, contrôlé, m’ont brutalisé. Derrière, le flic dit que je lui ai mis un coup au thorax… un coup de coude. Si j’avais voulu le toucher je lui aurais mis une bonne droite mais un coup de coude… Lui m’a mis des droites sur le visage. Il m’a pété la lèvre et le front… Je n’ai rien à me reprocher dans cette affaire. Il y a au moins cinq ou six témoignages qui disent ce que j’ai dit moi.»
La tuerie d’Orlando
Présent pour ses vacances à Miami (sud-est des Etats-Unis) lors de l’attentat qui a fait 49 morts dans une boite gay d’Orlando, Serge Aurier reconnait avoir été ébranlé par cette tuerie. « J’étais pas loin et je l’ai vraiment mal vécu, glisse-t-il. Ce sont des choses incompréhensibles, il faut vraiment être fou.»
Avec Le Parisien