Alors que le Président italien a bloqué la nomination d’un ministre doutant de la pertinence du maintien de l’Italie dans la zone euro, le parti Mouvement 5 étoiles (M5E) a proposé d’évoquer au parlement du pays la question de la destitution du chef de l’État.
Le chef de file du Mouvement 5 étoiles (M5E), Luigi Di Maio, a proposé de discuter au parlement italien de la destitution du Président du pays, Sergio Mattarella, s’étant opposé à une candidature pour le poste de ministre de l’Économie, ce qui a empêché la validation du gouvernement.
«Je crois que la crise gouvernementale devrait être mise à l’ordre du jour du parlement en invoquant l’article 90 de la Constitution italienne», a-t-il déclaré à la chaîne de télévision Rai1, qualifiant les actions du président d’«inexplicables».
L’article en question stipule toutefois que «le Président de la république n’est pas responsable de ses actes au poste de chef de l’État, sauf en cas de haute trahison et de violation de la constitution».
Luigi Di Maio a en outre ajouté que suite à une destitution éventuelle, l’Italie devrait organiser une nouvelle élection parlementaire car «les Italiens doivent donner leur parole dès que possible».
Le parti politique italien Frères d’Italie s’est aussi rejoint aux exigences de la démission de Sergio Mattarella:
«Le Président italien a trahi son peuple. Nous proposerons au parlement de le destituer», indique un communiqué.
Cependant, Silvio Berlusconi, ancien dirigeant italien, s’est prononcé en faveur du leader actuel, ainsi que l’ancien Premier ministre italien, Matteo Renzi, et Maurizio Martina, membre du Parti démocrate, dont il assure le secrétariat par intérim.
Auparavant, le candidat au poste de Premier ministre italien Giuseppe Conte, 53 ans, a renoncé dimanche à former un nouveau gouvernement suite à des entretiens avec le Président Sergio Mattarella. Le cabinet de M. Conte devait être composé de représentants des partis Ligue et Mouvement 5 étoiles (M5E) qui ont obtenu plus de la moitié des suffrages lors des élections législatives du 4 mars.
Selon des médias, le nouveau gouvernement italien n’a pas été créé en raison de divergences sur la candidature du ministre de l’Économie. Le parti Ligue souhaitait la nomination de l’économiste Paolo Savona, 81 ans, qui doute de la pertinence du maintien de l’Italie dans la zone euro.
Avec sputnik