L’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) veut booster la productivité de la filière coton. Pour se faire elle a organisé du 18 au 20 juillet dernier une rencontre d’échanges entre acteurs dans le domaine du coton.
Une initiative qui tombe à point nommé. Pour la saison 2018-2019, la plupart des pays membres de l’Union ont décidé d’investir un peu plus dans le coton. Une chasse ouverte pour la première place de pays producteur de coton.
Pour le Burkina Faso, la contreperformance de cette année est déjà oubliée.
Les choses semblent rentrer dans l’ordre. L’Association interprofessionnelle du coton du Burkina (AICB) a donné le top de départ de la campagne 2018/2019 le 27 avril dernier. Cette sortie médiatique intervient après que le gouvernement a pris la décision de soutenir exceptionnellement la filière après la contreperformance de la campagne précédente en y injectant 14 milliards de FCFA. L’interprofession annonce un objectif de 836.000 tonnes, soit +37% par rapport aux productions réalisées en 2017/2018. L’amélioration du rendement moyen de champ à 1.000 kg/ha permettra, selon elle, d’atteindre cet objectif. Cette projection s’appuie également sur les intentions de surfaces à emblaver par les producteurs.
700.000 tonnes annoncés au Bénin
Mais notre pays n’est pas le seul à annoncer une hausse de la production de l’or blanc. Le 14 juillet dernier, la Fédération nationale des coopératives villageoises de producteurs de coton du Bénin à annoncer un objectif à atteindre de 700.000 tonnes de coton pour la campagne 2018/2019.
Cet objectif annoncé, intervient après le niveau record atteint durant la campagne 2017/2018. Au cours dudit exercice, le pays a en effet enregistré 597.986 tonnes de coton-graine sur une superficie emblavée de 530.145 hectares.
Notons que dans le classement, le Bénin est le troisième pays africain producteur de coton derrière le Mali et le Burkina Faso.
Le Mali sera-t-il premier producteur en 2019 ?
Le Mali maintien sa cadence. Le pays qui a détrôné le Burkina Faso pour la campagne 2017-2018, revient en force avec des annonces pour l’industrialisation du secteur. Le 16 juillet dernier, le président malien Ibrahim Boubacar Kéita a inauguré la 5e usine pour le compte de la Compagnie malienne pour le développement des textiles (CMDT). Il s’agit d’une usine d’égrenage de coton.
Le premier producteur africain de coton affiche ainsi sa volonté de maintenir la tête du classement. En 2018/2019, le Mali ambitionne de produire 750.000 tonnes de coton, selon le Ministère de l’Agriculture. Pour ce pays qui est déjà assuré d’occuper le rang de premier producteur africain de coton avec une récolte d’au moins 725.000 tonnes d’or blanc en 2017/2018, ce nouvel objectif sera concrétisé à travers une intensification de la mécanisation et de l’utilisation des intrants ainsi que par le biais d’une progression des superficies emblavées.
La Côte d’Ivoire n’est pas en reste
Pour la campagne à venir s’annonce en grande pompe en Côte d’Ivoire aussi. Selon le Département américain de l’Agriculture (USDA), la production de coton graine sur la campagne ivoirienne, 2018/19 dépasserait légèrement l’objectif qui avait été fixé en novembre dernier par le président du Conseil du coton et de l’anacarde Mamadou Bamba, soit 400.000 t. Ceci représenterait une hausse de 6% par rapport aux 378.000 t de la campagne 2017/18, toujours selon les chiffres de l’USDA. L’Uemoa a décidé du coton, des devises sont en jeu.
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