D’après une enquête menée par Le Parisien, la garde rapprochée d’Emmanuel Macron serait à la limite du burn-out face au rythme imposé par le président.
Des députés sur les rotules à tel point qu’une cellule de soutien a été mise en place. Le rythme effréné des réformes imposé par Emmanuel Macron semble également affecter ses ministres et ses plus proches conseillers, comme le rapporte une enquête réalisée par Le Parisien. D’après le quotidien qui a interrogé la garde rapprochée du président, l’entourage du chef de l’Etat enchaîne les journées à rallonge, quitte à frôler le burn-out. Le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler “aurait même été coaché pour apprendre à supporter nuits brèves et fatigue”.
“Emmanuel savait qu’il fallait engager les mesures phares avant les européennes de 2019, alors il ouvre tous les fronts à grande vitesse”, explique François Patriat, patron du groupe La République en marche au Sénat, qui confie n’avoir “sollicité aucun portefeuille”. “J’aurais été à la traîne, à mon âge, je n’aurais pas résisté à ce tourbillon”, assure-t-il au Parisien.
“Aujourd’hui, je suis rentré chez moi à 20h30 avec encore une dizaine de coups de fil professionnels à honorer, et j’ai eu l’impression d’avoir pris mon après-midi. Mais c’est le jeu”, estime quant à lui un ministre, ravi d’exercer “une fonction exceptionnelle qui requiert un engagement total”. D’après un parlementaire, la garde rapprochée d’Emmanuel Macron serait ainsi “sur les genoux”.
“Je viens d’accompagner le chef de l’Etat lors d’une sortie thématique préparée par l’une de ses conseillères: elle a produit un super boulot pour qu’il ait réponse à tout sur le terrain, mais elle faisait peine à voir. Et nous n’en sommes qu’à 20 % du quinquennat !”, raconte ce député qui s’interroge: “dans quel état finiront- ils?”.
Avec bfm