Par François Bourguigon (chaire émérite, Paris School of Economics), Olivier Lafourcade (président de Investisseurs et partenaires), Serge Michailof (chercheur associé à l’IRIS, administrateur du GRET) et Jean-Louis Sarbib (directeur général de Development Gateway)
La date limite de dépôt des candidatures à la présidence de la Banque mondiale a été fixée le 14 septembre.
Cette décision conclut une procédure lancée dans la plus grande discrétion en plein mois d’août, et dont nous souhaitons dénoncer l’opacité et le caractère anormal.
Initialement créée en 1945 pour faciliter la reconstruction de l’Europe, la Banque mondiale est aujourd’hui impliquée dans la résolution de la plupart des grands défis mondiaux. Elle se consacre essentiellement depuis un quart de siècle à la lutte globale contre la pauvreté mais est aussi devenue un acteur majeur dans le combat pour la sauvegarde des biens publics mondiaux, qu’il s’agisse de biodiversité ou de la lutte contre le réchauffement climatique.
Pourtant malgré les bouleversements du monde, deux éléments sont restés invariants : son siège social est resté aux Etats-Unis comme le veulent ses statuts. Et ses douze présidents successifs ont tous été américains. Il n’y a là aucune obligation statutaire, juste un accord tacite informel passé entre Américains et Européens réservant la direction générale du Fonds Monétaire International à un Européen et la présidence de la Banque mondiale à un Américain.
Processus parfois très malheureux
Le processus ainsi purement politique de désignation…
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