Selon le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Henri Eyébé Ayissi, qui a donné une conférence de presse le 29 mai 2018 à Yaoundé, les céréales telles que le sorgho et le maïs se sont renchéries de 38% dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord et de l’Est, au cours de la période mars-mai 2018.
Cette situation consécutive à la baisse de la production (du fait du climat et de l’insécurité créée par Boko Haram) et l’accroissement de la demande, avec notamment la gestion des réfugiés accourus dans cette partie du Cameroun ; est d’autant plus préoccupante que les céréales (mil, maïs, sorgho) constituent l’aliment de base des populations dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord et de l’Adamaoua, qui abritent le tiers de la population du pays.
Couplée à la production pastorale, elle-même en proie aux difficultés consécutives aux exactions de la secte islamiste nigériane Boko Haram et des preneurs d’otages, qui ont réussi à décourager de nombreux éleveurs, cette hausse des prix des céréales fait peser une réelle menace de famine dans les régions septentrionales du Cameroun, selon des sources locales.
Ce d’autant que, confesse le ministre Eyébé Ayissi, au cours des trois prochains mois, la situation devrait davantage se dégrader dans les départements du Diamaré (Extrême-Nord), du Mayo Rey (département du Nord limitrophe avec la RCA et le Tchad) et de la Bénoué (Nord).
Avec investiraucameroun