A quelques heures de l’expiration du délai accordé pour le dépôt des candidatures à ELECAM, 16 candidatures ont été acheminées. Celle du Président sortant, Paul Biya (RDPC), mais aussi celles de quelques poids lourds de l’opposition : Joshua Osih (SDF), Adamou Ndam Njoya (UDC), Maurice Kamto (MRC), Akere Muna (FPD).
D’autres dossiers sont attendus avant l’expiration du délai (19 juillet 2018 à minuit). L’organe en charge des élections va ensuite étudier chacun desdits dossiers avant de publier la liste définitive des candidats retenus pour la présidentielle. Un scrutin au sujet duquel une demi-douzaine d’acteurs politiques de l’opposition s’est déjà déclaré non partants.
A commencer par Bernard Njonga. Le président du CRAC a donné un point de presse le 18 juillet 2018 à Yaoundé pour exposer les raisons de son désistement. « Le contexte et l’échéance politique actuels ne sont pas propices à un saint développement de notre projet pour la société camerounaise…Dans près de 4 de ses 10 régions, soit 10 500 000 habitants, affectés environ, c’est-à-dire 44,8% des populations en partie déstabilisées », fait remarquer celui qui avait pourtant annoncé son intention de candidater depuis plusieurs mois.
Hilaire Kamga est aussi non partant. Le mandataire de l’Offre Orange indique que « nous avons décidé de ne pas cautionner la farce. Nous n’irons cautionner un nouveau hold-up démocratique », explique ce dernier. Cette décision inattendue est aussi la conséquence des tractations échouées d’une tentative de coalition avec d’autres leaders de l’opposition.
Candidat lors des trois derniers scrutins présidentiels (1997, 2004, 2011), Anicet Ekanè a lui aussi décider de rester sur la touche. Le président du Comité de direction du MANIDEM annonce néanmoins que son parti « supportera le candidat qui milite pour l’unité nationale et le développement ». C’est la même situation du côté de Edith Kah Walla du CPP. Selon son entourage, elle pourrait soutenir la candidature Akere Muna.
De son côté, Titus Edzoa, l’ancien SG de la présidence estime que c’est « choquant et égoïste » d’organiser une élection présidentielle dans le contexte que vit le Cameroun. « Une élection présidentielle est une foire républicaine. Or, aujourd’hui, le Cameroun est en deuil. Je ne peux pas parler aux Camerounais de mon projet de société alors qu’on est en train de s’entretuer », affirme celui qui s’était déclaré candidat en 1997 avant d’être emprisonné.
Source: cameroon-info.net