Au Mali, Gao est sous tension depuis l’attaque du dimanche 1er juillet qui a tué quatre personnes et en a blessé 25 autres. Cette semaine, plusieurs groupes armés se sont aussi affrontés au cœur de la ville. Ce regain de tension dans cette importante ville du nord du pays inquiète à quelques semaines du scrutin présidentiel.
Cissé Sidi Omar est le président du Conseil communal de la jeunesse de Gao. La violence, les attaques et les groupes armés, il ne veut plus en entendre parler.
Mais les récents évènements l’inquiètent à l’approche de l’élection présidentielle : « Nous ne pouvons pas dire qu’il peut y avoir d’élection si toutefois il n’y a pas eu le retour définitif de l’administration. Dans des endroits qui ne sont pas sécurisés, nous nous demandons comment les populations peuvent aller voter. Dans des endroits où il n’y a pas eu l’élection communale, comment il peut y avoir des élections présidentielles ? Des endroits où il n’y a pas eu la mise en place d’autorité intérimaire sachant bien que les maires n’ont pas été renouvelés, ils ont eu un mandat continu sans pour autant qu’il y ait un acte juridique, comment peut-on parler d’élection présidentielle dans ces zones ? »
Comme dans le reste du pays, les administrateurs civils de Gao ont fait grève pendant plusieurs jours pour demander de meilleurs salaires.
Un léger contretemps pour le gouverneur de Gao, Sidiki Samaké, mais l’administration est en place et fait son travail : « On est dans la phase de distribution des cartes. Même si cette phase est un peu ralentie, la distribution se fait quand même et avance petit à petit. Nous avons pris la disposition pour que cela puisse continuer et ça continue. »
Le 29 juillet, les Maliens voteront pour choisir un président, parmi 24 candidats.
Avec RFI