Madické Niang a annoncé dans un communiqué publié mercredi soir qu’il se portait candidat à l’élection présidentielle de février 2019. Entre le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie et Abdoulaye Wade, qui continue à défendre bec et ongles la candidature de son fils Karim au nom du PDS, le divorce semble bel et bien consommé.
Sa candidature semblait de plus en plus inéluctable. Dans un communiqué diffusé mercredi 3 octobre, Madické Niang a confirmé son intention de se présenter à l’élection présidentielle de février 2019.
« Je réaffirme mon appartenance au PDS [Parti démocratique sénégalais], et pour qu’il continue à jouer un rôle de premier plan sur l’échiquier politique et dans la marche du pays, j’ai décidé de me présenter à l’élection présidentielle pour assumer une candidature alternative de notre parti », écrit dans ce texte le président du groupe parlementaire Liberté et démocratie.
Fidèle parmi les fidèles d’Abdoulaye Wade, Madické Niang, 65 ans, ne cachait plus ses ambitions présidentielles ces dernières semaines. De quoi susciter des tensions avec l’ex-président sénégalais, qui ne veut pas entendre parler – au grand dam d’une partie des cadres du PDS – d’une autre candidature que celle de son fils Karim, toujours candidat officiel du parti malgré ses déboires judiciaires et son exil au Qatar.
« Plus le choix »
Après plusieurs courriers et courriels échangés avec « Gorgui » (« Le Vieux », en wolof), Madické Niang s’est spécialement rendu à Doha le 24 septembre pour tenter de le convaincre d’adouber un remplaçant. Leurs discussions n’ont pas abouti et l’avocat a donc décidé de se présenter contre l’avis de son ex-mentor – qu’il a personnellement informé de sa décision avant de la rendre publique.
« J’ai toujours pensé que face à l’éventualité d’une invalidation de la candidature de Karim Wade, il était nécessaire d’envisager une solution alternative, comme l’ont déjà fait de grandes formations politiques dans d’autres pays », explique-t-il dans son communiqué.
S’il continue à se dire membre du PDS, pour le compte duquel il affirme se présenter et « qui ne doit, en aucune manière, être absent des prochaines joutes électorales », Madické Niang sait qu’il risque désormais d’être exclu du parti.
« Il n’avait plus le choix », justifie-t-on dans son entourage. « Il a tout essayé pour convaincre le président Wade. Or le temps presse avec la nouvelle loi sur les parrainages. » Celle-ci impose en effet de récolter entre 52 000 et 68 000 signatures de citoyens (entre 0,8 et 1% du corps électoral) d’ici mi-décembre pour se présenter à la présidentielle du 24 février 2019.
Avec jeuneafrique