Les candidats à pouvoir concourir à la présidentielle burkinabè seront finalement quatorze. Sur les seize présélectionnés, le Conseil constitutionnel a en effet écarté jeudi les dossiers de Djibrill Bassolé, ancien ministre des Affaires étrangères, et Yacouba Ouedraogo, ancien ministre des Sports.
Le Conseil constitutionnel a rendu public, jeudi 10 septembre, la liste des candidatures validées pour la présidentielle prévue le 11 octobre prochain. Sur les seize dossiers présentés, quatorze ont été jugés valides, dont ceux de l’ancien Premier ministre Roch Marc Christian Kaboré (Mouvement du peuple pour le progrès) et du chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré (Union pour le progrès et le changement), présentés comme les principaux favoris.
Parmi les autres candidats figurent notamment Ablassé Ouédraogo (Faso Autrement), Bénéwendé Stanislas Sankara (Union pour la renaissance sankariste), ainsi que deux femmes, Saran Séré Sérémé (Parti pour le développement et le changement), ancienne membre du parti de Blaise Compaoré entrée en dissidence, et Françoise Toé, indépendante.
Seront également en lice Ram Ouédraogo (Rassemblement des écologistes du Burkina Faso), Victorien Tougouma (Mouvement africain des peuples), Tahirou Barry (Parti de la Renaissance Nationale), Jean-Baptiste Natama (indépendant), Issaka Zampaligré (indépendant), Adama Kanazoé (Alliance des Jeunes pour l’Indépendance et la République), Boukaré Ouédraogo (candidat indépendant) et Salvador Yaméogo (Rassemblement des démocrates pour le Faso).
Manque de preuves
En revanche, les dossiers des ex-ministres de Blaise Compaoré, Djibrill Bassolé et Yacouba Ouedraogo, ont été rejetés. Des recours avaient été formulés contre eux par Bénéwendé Sankara et Ablassé Ouédraogo. Ces derniers les accusaient d’avoir soutenu la modification de l’article 37 de la Constitution, qui visait à permettre à Blaise Compaoré de se représenter pour un nouveau mandat.
Le Conseil constitutionnel a notamment estimé que Djibrill Bassolé et Yacouba Ouédraogo « ne rapportent pas de preuves qu’ils n’ont pas participé au conseil des ministres au cours duquel le projet de loi a été adopté et n’apportent pas non plus de preuves qu’ils n’ont pas approuvé l’adoption et la transmission du projet de loi à l’Assemblée nationale (…) » .
Roch Marc Christian Kaboré, Ram Ouédraogo et Salvador Yaméogo sont cependant passés par les mailles du filet du Conseil constitutionnel. Rejetant les recours, le Conseil constitutionnel a notamment estimé qu’aucun acte en « lien étroit avec le changement anticonstitutionnel (…) n’a pu être établi » avec Roch Marc Christian Kaboré et que « lui-même et son parti ont pris une part active à la lutte contre la modification de l’article 37 ».
Décision du Conseil constitutionnel pour les candidatures à la présidentielle d’octobre au Burkina
Avec Jeune Afrique