Mercredi 7 novembre, les Malgaches éliront un nouveau président. Dans la course au palais d’Iavoloha, Hery Rajaonarimampianina, président sortant sera opposé à 35 autres candidats. Ce scrutin a ceci de particulier qu’on retrouve quatre anciens présidents et plusieurs ex-membres du gouvernement en lice. Zoom sur les principaux candidats de la présidentielle 2018 à Madagascar.
Hery Rajaonarimampianina – Hery Vaovao ho an’ny Madagasikara (HVM)
Il venait à peine de quitter la plus haute fonction de l’État pour avoir passé les quatre dernières années comme président de la République. Il a sans doute plus de fraicheur que les 34 autres prétendants au poste. Hery Rajaonarimampianina mise sur le développement intégral à travers sa vision « Fisandratana 2030 » (émergence et renaissance en malagasy) pour convaincre l’électorat malgache. Une volonté du candidat sortant de continuer les actions entreprises durant son mandat écoulé.
Andry Rajoelina – Tanora Gasy Vonona (TGV)
En course pour retrouver un fauteuil qu’il a laissé il y a quatre ans après avoir dirigé une transition de 2009 à 2014, Andry Rajoelina (44 ans) mettait l’accent sur l’énergie et la sécurité durant sa campagne. Mais, l’ancien président de Transition séduira-t-il les électeurs ?
Marc Ravalomanana – Madagascar Action Plan 2 (MAP2)
Président de Madagascar de 2002 à 2009, Marc Ravalomanana (68 ans), avait été renversé du pouvoir par un coup d’État à la suite de manifestations populaires. Neuf ans après, le candidat du MAP2 rêve de reprendre les rênes du pays par la voie des urnes le 7 novembre prochain. Crédité d’une campagne électorale qui attire une grande foule, Marc Ravalomanana promet de rehausser le pouvoir d’achat de ses compatriotes. Mais, comment entend-il faire face à une inflation de près de 7 % qui frappe son pays ?
Didier Ratsiraka – Arema
C’est certainement le plus âgé de tous les candidats en course pour cette présidentielle. Âgé de 82 ans, Didier Ratsiraka qui fut par deux fois président de la République (1975-1993 et 1997-2002) rêve de reprendre ce fauteuil après l’avoir quitté il y a 16 ans.
Jean Omer Beriziky – Antsika i Madagasikara
Ancien Premier ministre de la Transition sous l’ère Andry Rajoelina, Jean Omer Beriziky rêve plus grand. Celui qui a aussi été ambassadeur auprès de l’Union européenne à Bruxelles veut aujourd’hui gouverner la Grande Île. Le candidat du parti “Antsika i Madagasikara” promet entre autres dans son programme de campagne de rendre l’éducation gratuite, la revalorisation de la grille indiciaire des fonctionnaires, une décentralisation effective et une démocratie active au service du développement.
Olivier Mahafaly Solonandrasana – Orimbaton’i Madagascar (OM)
Olivier Mahafaly est l’élève qui veut défier son maître. Il était chef du gouvernement de 2016 jusqu’à juin 2018, date du dernier remaniement ministériel. Aujourd’hui, tel sous un air de revanche, Olivier Mahafaly est dans la bataille pour challenger les 35 autres candidats et mieux encore, le président de la République sortant, Hery Rajaonarimampianina.
Jean Ravelonarivo – Antokom-BAhoaka Malagasy (ABA)
Ancien Premier ministre, Jean Ravelonarivo aspire aussi au pouvoir. Pour ce Général d’armée, la priorité des priorités c’est lutter contre l’insécurité qui mine le pays, la pauvreté et la corruption. Il s’indigne d’ailleurs du fait que Madagascar a grimpé au niveau de l’indice de la corruption quittant de la 121e place à son départ pour la 161e place à jour. Une position qu’il compte corriger au plus vite s’il devenait président de la République.
Fanirisoa Ernaivo – Le Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM)
La présidente du puissant Syndicat des magistrats de Madagascar (SMM) est dans la course à la magistrature suprême. Elle bénéficie dans ce combat du soutien de quelques partis politiques tels que : Zanak’i Madagasikara (Zama) ou encore le parti travailliste de Madagascar (Patram), qui stipulent que Fanirisoa est apte à diriger le pays au vu de ses expériences et son engagement.
Jean-Max Rakotomamonjy – Leader Fanilo
Celui qui était jusqu’ici président de l’Assemblée nationale malgache a décidé lui aussi d’emménager au Palais d’Iavoloha. Jean-Max Rakotomamonjya qui a déposé sa candidature à la dernière minute traîne derrière lui, une riche carrière politique – député, sénateur membre de la Haute Autorité de transition, membre du Conseil supérieur de la transition, ministre du tourisme et président de l’Assemblée nationale. Ce parcours est-il suffisant pour faire basculer les suffrages en sa faveur ?
Roland Ratsiraka – Malagasy Tonga Saina (MTS)
Ancien membre du gouvernement, Roland Ratsiraka devient un habitué de la présidentielle. Cet ex-ministre des travaux publics (2014 à 2016) et du tourisme (2016 à 2018) s’est déjà présenté deux fois aux élections dans son pays. En l’occurrence celle de 2013 où il avait fini 4e à l’issue du premier tour, et celle de 2007 où il est arrivé au second tour de la présidentielle remporté par Marc Ravalomanana. Cette année, il tente encore sa chance à travers son programme intitulé « Résultat Impact Rapide » (RIR).
Andrianiaina Paul Rabary – MIASA
Ancien ministre de l’Education nationale (2014-2018) de Hery Rajaonarimampianina, Andrianiaina Paul Rabary devient donc un concurrent du président sortant. Le jeune prodige de 42 ans affirmait au cours d’une conférence de presse en juillet 2018 après sa démission du gouvernement qu’il ne voulait plus « être soumis ».
Joseph Martin Randriamampionona – Refondation Totale de Madagasikara (RTM)
Plus connu sous le pseudonyme de Dadafara, Joseph Randriamampionona est un récidiviste de la course à l’élection présidentielle pour s’être déjà présenté en 2013. Ancien ministre de l’Élevage et de la Protection animale, celui qui est par ailleurs le promoteur de la télévision privée TNTV et de la RF one Fianarantsoa à Madagascar axe son programme sur l’investissement dans les infrastructures.
Avec africanews