Après les membres du bureau politiques de son parti et les partis politiques alliés, il a rencontré ce mardi 3 avril les organisations de la société civile.
Au lendemain du forum national inclusif sur les réformes institutionnelles, qui n’a pas fait l’unanimité des Tchadiens, le président Idriss Déby Itno multiplie les consultations avec les forces vives de la nation.
Sa rencontre d’échanges avec la société civile s’est transformée en une communication axée sur les résolutions et recommandations issues dudit forum. Le président Déby demande à tous les Tchadiens, y compris ceux qui ont boycotté le forum, de l’aider à restaurer l’autorité de l’Etat et à rétablir la justice sociale pour tous.
Pour lui, les résolutions et les recommandations seront mises en œuvre avant la fin de l’année 2018, car elles ouvrent une nouvelle page qui verra la naissance de la 4ème république après la promulgation de la nouvelle constitution.
Pour le coordonnateur de l’Association Tchad Non-Violence, Toidom Marcelin Nodjindoh, le président Deby a occulté le vrai problème qui mine la justice sociale.
Pour le président de la gouvernance associative de l’Association pour la promotion des libertés fondamentales au Tchad, Banadji Boguel Pyrrhus, il n’y a pas de nouveau dans la déclaration du président Déby.
La présidente de l’Association des femmes juristes du Tchad, Mékonbé Thérèse, se dit pessimiste quant à l’application de ces résolutions.
Le Front de l’Opposition Nouvelle pour le Changement et l’Alternance promet de faire une contre-campagne du référendum pouvant aboutir à une nouvelle constitution.
Trois autres regroupements des partis politiques de l’opposition rejettent catégoriquement, dans un communiqué conjoint, les résolutions de ce forum qui, selon eux, portent les germes d’une guerre civile. Ils condamnent le comportement de la communauté internationale qui reste indifférente aux souffrances des populations tchadiennes en soutenant le président Déby pour services rendus à travers la guerre par procuration qu’il livre à sa place dans le Sahel.
Avec VOA