Le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré est attendu jeudi à Yamoussoukro, capitale politique de la Côte d’Ivoire, dans le cadre de sa première visite officielle dans ce pays voisin.
A Yamoussoukro, M. Kaboré va co-présider avec son homologue ivoirien Alassane Ouattara la 5e Conférence au Sommet du Traité d’Amitié et de Coopération (TAC) entre les deux pays, a-t-on appris jeudi de source officielle.
Selon un communiqué de la Présidence du Faso, cette rencontre au sommet qui se tiendra vendredi, sera l’occasion pour les deux chefs d’Etat de célébrer les liens séculaires qui unissent la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso et d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération bilatérale.
Des décisions majeures seront prises à l’issue de ce sommet, traduisant ainsi la volonté des chefs d’Etat des deux pays de toujours privilégier les intérêts de leur peuple respectif.
Les experts, les ministres et les Premiers ministres des deux pays ont travaillé dans ce sens sur les dossiers à l’ordre du jour de ce 5è TAC, indique le communiqué qui précise que les conclusions de leurs travaux devraient aboutir à l’élaboration d’un communiqué conjoint qui sera soumis à l’approbation des deux chefs d’Etat.
Le président burkinabè mettra à profit son séjour pour s’entretenir avec la communauté burkinabè résidant en Côte d’Ivoire sur l’actualité sociopolitique du pays.
Les relations diplomatiques entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire s’étaient refroidies ces deux dernières années. Les deux pays ont procédé à la nomination réciproque d’ambassadeurs courant juillet 2016.
Ces nominations viennent “réchauffer”, selon les observateurs politiques, les relations diplomatiques “en panne” entre les deux voisins depuis le lancement d’un mandat d’arrêt international par la justice burkinabè contre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et l’asile accordé par Abidjan à l’ex-président burkinabè, Blaise Compaoré.
M. Compaoré est sous le coup d’un mandat d’arrêt international émis dans le cadre des enquêtes sur la mort, en 1987, dans un coup d’Etat, du feu président burkinabè, le capitaine Thomas Sankara.
Le Burkina Faso entretient des liens séculaires avec son grand voisin, la Côte d’Ivoire, qui accueille une forte communauté burkinabè estimée à plus de 3 millions d’âmes.