Selon une étude publiée par le cabinet Euroconsult, plus de 17 000 avions commerciaux proposeront l’Internet à bord d’ici 2021, en comparaison avec 6 500 avions connectés en 2016.
« En Janvier 2017, plus de 80 compagnies aériennes avaient installé ou s’étaient engagées à installer une solution de connectivité en vol (IFC) », indique Pacôme Revillon, CEO d’Euroconsult. « Soit une douzaine de plus que l’an passé. Bien qu’une éventuelle extension de l’interdiction des ordinateurs portables et des tablettes en cabine – récemment appliquée par les Etats-Unis et le Royaume-Uni sur certains vols – puisse impacter la dynamique de l’IFC, nous anticipons une croissance structurelle de la connectivité aérienne. »
L’étude d’Euroconsult, baptisée Prospects for In-Flight Entertainment and Connectivity, confirme que les installations à bord des appareils vont s’accélérer et que l’innovation améliorera radicalement et drastiquement l’expérience des passagers. Les satellites de nouvelle génération (offrant une couverture globale) et les réseaux cellulaires air-to-ground (aux Etats-Unis et en Europe) vont démultiplier l’offre de bande passante. Les leaders du marché tels qu’Inmarsat, Gogo, Intelsat, SES, ViaSat et les nouveaux entrants tels que SmartSky Networks investissent ou commencent à déployer des réseaux offrant jusqu’à des centaines de Gbps. Les équipements IFC, allant des antennes de réception, aux modems, jusqu’aux solutions cabines, progressent aussi à un rythme accéléré. Honeywell, ThinKom, Gilat et Zodiac Data Systems, ont par exemple introduit ces derniers mois de nouvelles solutions d’antennes.
« Dans cette phase de déploiement, nous observons une diversification des modèles tarifaires appliqués par les compagnies aériennes à leurs passagers, allant d’un accès gratuit à un accès premium payé à l’heure, par vol ou sur une base mensuelle », ajoute Pacôme Révillon. « Pour les fournisseurs de services de connectivité, les revenus générés pour l’IFC ont dépassé le milliard de dollars en 2016, et atteindront 6.5 milliards de dollars en 2026. »
L’augmentation du nombre d’avions connectés et de la consommation de bande-passante par passager soutiendront cette croissance. La capacité à offrir du streaming vidéo à grande échelle devrait notamment représenter un saut dans le besoin de capacité par avion. Le revenu des fournisseurs de connectivité par avion et par an devrait doubler dans les cinq années à venir et atteindre plus de 300 000 dollars. La nécessité d’accroître les marges et de bénéficier d’économies d’échelles devrait encourager l’intégration verticale et la consolidation de la chaîne de valeur de l’IFC. La compétition restera cependant intense entre les fournisseurs leaders et les nouveaux entrants, notre étude analysant le positionnement des principaux acteurs du marché dont Panasonic Avionics, Gogo, Thales InFlyt, Global Eagle Entertainment, Inmarsat et ViaSat.
« Au-delà de la connectivité cabine, le concept « d’avion intelligent » ou «Smartplane » émergera dans les dix prochaines années. L’avion connecté du futur intégrera les possibilités offertes par le big-data à travers des réseaux multiples. Au-delà des services aux passagers, cette évolution présentera de nouvelles opportunités d’optimisation des opérations aériennes et de la sécurité aérienne et contribuera au design des futurs appareils », conclut le patron d’Euroconsult.
Avec airjournal