Bamako, jeudi 25 janvier 2018-lnstitut National de Formation des Travailleurs Sociaux, 10 heures.
La Première Dame a lancé les activités de l’initiative ‘ ENGAGEMENT DE BAMAKO ”et à remis un chèque géant d’une valeur de 52 294 390 Fcfa pour 15 chercheurs.
La Première Dame , Keita Aminata Maiga , Présidente de l’ONG AGIR a procédé au lancement solennel en milieu de matiné, du Projet « Engagement de Bamako » , en matière de santé de la reproduction des Adolescents et des jeunes . L’objet de ce projet est de promouvoir les pratiques culturelles et traditionnelles positives pour améliorer la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes afin de participer au développement de notre pays. Le lancement solennel de cette matinée vise a informer les décideurs et l’opinion nationale du démarrage et de la mise en œuvre du projet « Engagement de Bamako ». Le lancement a été également une occasion pour la Première Dame de procéder à la remise d’un chèque géant d’une valeur de 52 294 390 Fcfa pour 15 chercheurs.
Dans son allocution de lancement L’Épouse du Chef de l’État dira :
” C’est avec un plaisir renouvelé que je procède au lancement officiel de l’initiative « Engagement des Premières Dames à Bamako », engagement pris lors de leur session tenue en janvier 2017 en marge du Sommet Afrique France.
Avant tout propos, je voudrais remercier le Ministre de l’Aménagement du Territoire et de la Population ainsi que la cellule de coordination du Projet « Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel-SWEDD-Mali » dont le financement a permis la cérémonie d’aujourd’hui.
Monsieur le Ministre ;
La disponibilité de l’Unité de Coordination du projet et sa contribution multiforme tout au long du processus d’élaboration du plan de travail justifie que je les cite nommément.
Ensuite mes remerciements vont à la Banque Mondiale, Monsieur Christophe LEMIERE ; votre accompagnement tout au long du processus de la rencontre des Premières Dames et l’approbation du Plan de travail qui jouit de l’assistance technique de UNFPA nous ont permis de voir ce jour
Enfin, Merci à Mme le Ministre de l’Enseignement Supérieur et aux autorités de L’Institut National de Formation des travailleurs Sociaux qui nous reçoivent aujourd’hui pour la cérémonie de lancement.
Mesdames et Messieurs,
Ainsi développé, le Dividende Démographique se présente comme une opportunité de contribution au développement économique et social dans les pays du sahel en général et au Mali en particulier par la mobilisation du potentiel des jeunes, des adolescents et adolescentes. Ce potentiel qui va conjuguer une bonne santé, une meilleure éducation, une bonne gouvernance et l’emploi des jeunes pourra réduire la population à charge et induire une transformation favorable à la croissance.
Au Sahel, le principal outil d’opérationnalisation du concept Dividende Démographique est le projet « Autonomisation des Femmes et Dividende Démographique au Sahel ». Cette initiative est financée par la Banque mondiale et mise en œuvre par six pays du Sahel (Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad) avec l’assistance technique du Fonds des Nations Unies pour la Population (UNFPA) et de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS). La CEDEAO, le CILSS ou le G5 Sahel sont fortement impliquées dans sa mise en œuvre.
C’est dans ce cadre que l’ONG AGIR a bénéficié d’une assistance financière du SWEDD Mali pour la mise en œuvre de l’Engagement de Bamako sur les pratiques traditionnelles positives pour la promotion de la santé de la reproduction des jeunes et des adolescents.
Mesdames et Messieurs,
Au Mali environ une personne sur trois a un âge compris entre 10 et 24 ans qui montre l’importance de la population des jeunes. Cette frange de la population fait face à de nombreux défis y compris ceux en santé de la reproduction caractérisée par une entrée dans la vie féconde qui se fait très tôt ; le mariage précoce est élevé ; l’accès aux services de santé est faible, et la planification familiale est peu utilisée. Il en résulte une forte fécondité, un niveau élevé de mortalité maternelle et néo-natale, de maladies sexuellement transmissibles y compris le VIH et une forte déscolarisation des adolescentes et des jeunes.
Mesdames et Messieurs ;
C’est fort de cette situation que les Premières Dames d’Afrique, se sont penchées sur l’épineuse question de la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes (SRAJ) et de manière singulière sur « Les pratiques traditionnelles et culturelles positives au service de la santé de la reproduction ». Il a été établi que chacun des pays participants a ses propres valeurs, ses pratiques culturelles qui parfois se recoupent dans plusieurs pays et que la culture et la tradition ont été identifiées comme étant au début et à la fin de toute action humaine.
Les Premieres Dames ont convenu que les efforts en matière de Santé de la Reproduction lorsqu’ils sont déployés dans le cadre du respect des normes sociales, peuvent unir la communauté pour renforcer les bonnes pratiques qui sont directement bénéfiques à leurs membres et en même temps, remettre en question celles qui altèrent la santé sexuelle et de reproduction.
Ainsi, les Premières Dames d’Afrique assistées des membres du Gouvernement du Mali, des représentants des partenaires au développement, de la société civile et des invités spéciaux ont abouti à un large consensus et ont entrepris de mobiliser et d’enclencher un mouvement fort à travers « l’Engagement de Bamako »
Honorables invités ;
C’est dans ce sillage, qu’au Mali, il nous parait donc important d’identifier, questionner nos traditions et cultures afin de trouver certaines réponses, valoriser les bonnes pratiques et les mettre au service de nos programmes de la santé de la reproduction aux fins d’un changement de comportement des populations en général et des jeunes en particulier.
C’est pourquoi, tout à l’heure, entre autres activités du plan de travail de l’initiative « Engagement de Bamako » l’ONG AGIR procédera à la remise des chèques à quinze chercheurs, appartenant quasiment tous au monde universitaire et institutions de recherche nationale, minutieusement choisis pour mener des études sur les pratiques traditionnelles et culturelles positives dans diverses aires géographiques et culturels afin de mieux nous éclairer sur ces pratiques dont nos communautés recèlent.
Mesdames et Messieurs,
Cette nouvelle stratégie que nous venons d’initier est complémentaire de celle déjà mise en œuvre par les professionnels de santé, les organisations de la société civile et les partenaires au développement. L’initiative augure de perspectives nouvelles car si les éléments de pratiques traditionnelles et culturelles en lien avec la santé de la reproduction des adolescents et des jeunes sont pris en compte et documentés, leur apport pour l’observance des bonnes pratiques et le rejet des comportements à risque sera significatif pour l’avancée des programmes.
Mesdames et Messieurs,
Pour clore mon propos, je voudrais une fois de plus réitérer tout mon soutien pour la promotion de la santé reproduction des jeunes et des adolescents, la création des conditions favorables à l’accès et au maintien des filles à l’école, et à leur apporter une formation professionnelle de qualité pour leur autonomisation.
Je sais pouvoir compter sur les chercheurs sélectionnés pour nous partager des résultats crédibles et de qualité mais aussi sur tous les partenaires au développement et acteurs du changement à œuvrer pour une jeunesse saine, éduquée, épanouie, un Mali apaisé et prospère.
Sur ce, je déclare lancées, les activités de l’initiative « Engagement de Bamako » pour le bonheur des adolescents, adolescentes et des jeunes du Mali”.
Je vous remercie !
Dieu bénisse le Mali !
Madou’s Camara