Le premier satellite de télécommunications tout électrique fabriqué en Europe par Airbus Defense and Space a été mis sur orbite par Ariane 5. La propulsion électrique réduit les coûts grâce au gain de poids qu’elle induit.
Après les voitures, les satellites passent à la propulsion électrique. C’est le cas de l’Eutelsat 172B, d’une masse de 3551 kilogrammes, construit par Airbus Defence and Space à Toulouse. Il a été mis sur orbite par la fusée Ariane 5 dans la nuit du 1er au 2 juin 2017 après avoir vu son lancement initial retardé de plusieurs semaines lors des mouvements sociaux ayant secoué la Guyane en mars et avril 2017.
C’est le premier satellite de télécommunications tout électrique à être fabriqué en Europe, Boeing ayant développé cette technologie pour des satellites emportant de masse plus légère.
Le principal atout de la propulsion électrique est de réduire les coûts grâce à l’important gain de poids qu’elle engendre, par rapport aux systèmes classiques de propulsion chimique, avec du carburant embarqué. Pour cela, le satellite a été doté de panneaux solaires et de batteries embarquées pour emmagasiner l’énergie.
Le satellite fournira des services télécoms aux avions en vol
La propulsion électrique sert à toutes les manœuvres orbitales jusqu’à ce que le satellite atteigne son orbite géostationnaire. La contrepartie est la lenteur de la propulsion par rapport au carburant classique permettent au satellite d’atteindre sa position orbitale finale: Eutelsat 172B ne devant entrer en service que durant le quatrième trimestre 2017.
Le satellite devrait permettre d’améliorer, entre autres, ses services de connectivité en vol et en mer, d’interconnexion de réseaux mobiles, les réseaux d’entreprise, la vidéo et les services aux gouvernements. Mais son utilisation principale sera de fournir des services Internet à bord des avions. Panasonics Avionics l’utilisera pour fournir des services de connectivité et de divertissement en vol auprès des compagnies aériennes, notamment pour diffuser en direct la télévision à bord des avions.
Le satellite couvrira la zone Asie-Pacifique, sur terre comme sur mer, de l’Alaska à l’Australie où l’on anticipe l’arrivée de plus de 8 000 avions équipés pour recevoir ce type de services d’ici 2034 sur cette zone.
Avec bfmbusiness