Comme Alassane Ouattara (chauffeur de taxi à Philadelphie) et Henri Konan Bédié (ouvrier au tri postal de Vavin), Pascal Affi N’Guessan, le président du FPI (on va dire ça comme ça, Lol) a eu son premier job de galère. Devinez ce que c’était ? Vendeur de journaux au Plateau ! Vous avez bien lu.
Ex-ministre de l’Industrie et du Tourisme de Robert Guéi et premier Premier ministre de Laurent Gbagbo (octobre 2000 à mars 2003), Pascal Affi N’Guessan a obtenu son BEPC au Lycée de Dimbokro, en 1969. Orienté au Lycée technique d’Abidjan où il obtient son Bac, il s’inscrit à l’université d’Abidjan d’où il sort avec un DUT en électromécanique, en 1975.
Une idée brillante, pour se faire de l’argent de poche
C’est à cette époque et avant de s’envoler en France où il est admis à l’Ecole nationale supérieure des postes et télécommunications (ENSTP), puis à l’Institut national des télécommunications d’Evry (d’où il sort avec un diplôme d’ingénieur civils des télécoms), qu’il lui vient à l’esprit, une idée brillante, pour se faire de l’argent de poche. Il faut dire que la vie abidjanaise, pour le fils de planteur de province, n’était pas aussi aisée.
Le futur maire de Bongouanou (1990-1995) se trouve donc un job qui lui permet de s’acheter du « garba » et d’aller au cinéma avec des copains.
« Au quartier, j’avais des amis qui n’allaient pas à l’école et qui vendaient des journaux. Alors je me suis fait recruter par l’un d’entre eux. J’étais un peu comme un vendeur sous-traitant, puisque je vendais pour le compte de mon ami, qui me payait sur sa propre commission », nous a-t-il confié, il y a quelques années, à sa résidence abidjanaise de Cocody Riviera Golf.
Les feux tricolores du Plateau, comme lieu de travail
« Je vendais les journaux Ivoire Dimanche », précise-t-il. Ivoire dimanche, plus connu sous son acronyme ID, était un hebdomadaire consacré aux arts et à la culture du PDCI, sous le régime du parti unique. De grands noms de la presse y ont travaillé. Sauf erreur de ma part, le regretté Diégou Bailly a été l’un des patrons de la rédaction.
Pascal Affi N’Guessan se souvient de son lieu de travail : « les feux tricolores du Plateau, endroits privilégiés pour proposer les journaux aux passagers de taxis compteurs et aux fonctionnaires à bord de leurs véhicules personnels ».
Sa rémunération sur la vente des journaux ? « Entre 400 FCFA et 600 FCFA, selon le nombre de journaux vendus. Mon ami me payait automatiquement après la vente. Plus je vendais les journaux, généralement les week-ends et les jours fériés, plus ma commission augmentait », révèle-t-il, sans rire. A l’époque, 400 FCFA suffisaient largement pour s’offrir un bon « garba » et aller au cinéma…
avec andresilverkonan