Avec des valeurs et des méthodes de travail bien différentes, la cohabitation est loin d’être facile. 77% des salariés français ont ainsi dû affronter des conflits générationnels, selon une étude réalisée par ADP.
Cinq générations dans un même open space, voilà une situation qui occasionne quelques frictions. “A l’heure où de plus en plus de baby-boomers travaillent au-delà de l’âge de la retraite et où la génération du millénaire entre sur le marché du travail, les différences entre les valeurs et les styles de travail de chaque génération sont de plus en plus évidente”, constate une étude réalisée pour le cabinet de ressources humaines ADP.
Une part importante de salariés européens (67%) déclare avoir été confrontée à des conflits intergénérationnels. Et c’est en France que cette cohabitation semble poser le plus de problèmes, puisque 71% des salariés avouent avoir été confronté à cette situation.
Le grand écart générationnel est particulièrement frappant sur les valeurs de l’entreprise et ses responsabilités. 17,5% des salariés européens ont rencontré des désaccords sur ce point, et en France, la part grimpe même à 29,2%. Les méthodes de travail posent aussi problème, puisque 19% des Européens ont pu constater des divergences entre l’ancienne et la nouvelle génération. Dans l’Hexagone, près de 1 salarié sur 4 a été confronté à ce dilemme.
Un plan de carrière contrecarré pour les jeunes?
Que reprochent les générations Y et Z à leurs aînés? Principalement d’être déconnectés des tendances. Ce motif est avancé par 14% des salariés français. Et de rester figé dans le passé: 1 jeune sur 6 se plaint de cette résistance au changement de leur aînés. Les nouveaux venus font également remarquer que les anciens restent de plus en plus longtemps en activité du fait du report de l’âge de la retraite. Un souci pour 18% des jeunes talents qui estiment ainsi avoir moins d’opportunités pour gravir les échelons.
Les anciens passent-ils à leurs yeux comme des poids morts pour les entreprises? La rupture générationnelle ne va pas jusque-là. 37% des salariés français reconnaissent la valeur de leur expérience. Mais pour les dirigeants des entreprises, ce savoir-faire n’est pas prioritaire: 1 sur 10 est disposé à faire appel en tant que consultant à un ancien salarié qui a pris sa retraite.
avec bfmbusiness