Intervenant à l’occasion des «BRVM Days» qui se sont déroulés la semaine dernière dans la capitale togolaise, Lomé, le président de la Banque ouest-africaine de développement, Christian Adovélandé, a appelé au renforcement des partenariats public-privé et des investissements directs étrangers pour remplacer l’aide publique au développement.
Le président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), Christian Adovélandé est préoccupé par l’insuffisance des ressources budgétaires publiques disponibles par rapport aux besoins d’investissement en infrastructures, en sécurité alimentaire, en services sociaux de base et en adaptation aux changements climatiques.
Intervenant la semaine dernière ans la capitale togolaise, Lomé, à l’occasion des «BRVM Days», le Top management de la Banque sous-régionale a indiqué que pour faire face aux besoins de financement du développement du Continent lesquels sont compris entre 600 et 1 200 milliards de dollars par an, il faudra renforcer les partenariats public-privé (PPP) et les investissements directs étrangers (IDE).
Le président de la BOAD explique que les PPP et les IDE représentent la part prépondérante du financement du développement sur le continent africain.
«Ils constituent pour les pouvoirs publics une des solutions à l’insuffisance de fonds publics pour le financement de grands projets structurants indispensables à l’accélération de la croissance et à la transformation », a relevé Christian Adovélandé.
Ce dernier a appelé au renforcement du rôle des marchés de capitaux locaux dans le financement de l’économie réelle, expliquant que les ressources mobilisées sont libellées en monnaie locale.
Impact de la crise financière mondiale
Adovélandé a fait remarquer que les modèles classiques de financement du développement centrés principalement sur l’Aide publique au développement (APD) ont atteint leurs limites. Cette situation s’explique par l’impact de la crise financière mondiale et des difficultés budgétaires des pays donateurs ainsi que par l’existence de réglementations souvent défavorables à l’investissement et les difficultés de mobilisation de ressources internes provenant prioritairement de la prédominance d’une économie informelle et de la faible préférence des ménages pour l’épargne (faible propension des ménages à épargner).
Cette insuffisance de financements s’explique également par les conditions posées par les banques lesquelles ne sont pas adaptées au financement du développement
Avec latribune afrique