Dans un livre publié il y a bientôt 20 ans, l’américain Robert Kiyosaki expliquait pourquoi le système éducatif classique n’est pas conçu pour façonner les futurs entrepreneurs mais pour transformer les écoliers en bons employés. Une analyse qui n’a pas pris une ride.
Comment apprend-on à devenir riche? La question est simple mais la réponse est évidemment plus complexe. Dans son édition du vendredi 21 août, le journal suisse Le Temps a tenté d’apporter une réponse en s’appuyant sur le best-seller de l’entrepreneur américain Robert Kiyosaki, Père riche, Père pauvre, paru en 1997 mais dont les enseignements sont encore d’actualité.
Robert Kiyosaki, un américain d’origine japonaise, explique dans ce livre avoir eu deux papas qui lui ont chacun inculqué une culture différente. Le premier, son père biologique, était un brillant intellectuel qui a notamment été directeur du ministère de l’Education d’Hawaii. Le second, qu’il considère comme son père spirituel, est sorti très jeune du système scolaire avant de devenir un brillant self made-man et de prodiguer ses conseils d’entrepreneur à Kiyosaki. Ce dernier s’enrichira au point de devenir l’une des plus grandes fortunes de Hawaii quand le père biologique aura sans cesse des soucis financiers.
Des “esclaves de l’argent”
En partant de cet exemple paradoxal et très personnel, Kiyosaki explique, comme le note Le Temps, que “les écoles ont été conçues pour produire des employés et non des employeurs”, en laissant aux parents “le soin d’éclairer leurs enfants sur les questions d’argent.
Or d’après Kiyosaki, peu de parents osent inculquer à leurs enfants les notions essentielles de Finance, transformant leurs progénitures en “esclaves de l’argent” dont le savoir académique “ne les mets pas à l’abri des problèmes d’argent. Kiyosaki en veut pour preuve les professions libérales dont les membres, bien que très instruits, “se débattent” avec leurs soucis financiers, faute d’avoir eu l’éducation adéquate pour gérer leur argent.
Pour y remédier, Kiyosaki donne quelques exemples de conseils que son père spirituel (le “père riche” du livre) donne par opposition à son père biologique (le “père pauvre”). Exemple: là où le père pauvre va dire à un “enfant nous n’avons pas les moyens d’acheter cela”, le père riche lui demandera plutôt “quelle action devons-nous entreprendre pour avoir les moyens d’acheter cela”.
Eviter l’immobilier
De façon plus terre à terre, Kiyosaki estime que l’important n’est pas “combien d’argent vous gagnez, mais les sommes que vous parvenez à conserver” et faire ainsi face aux factures. Et pour cela, mieux vaut penser très tôt à investir dans des actifs qui permettent d’avoir des rentrées d’argent personnelles.
Et pas uniquement se consacrer à son emploi qui, selon Kiyosaki, enrichit surtout l’entreprise: “Souvenez-vous que les pauvres et la classe moyenne travaillent pour l’argent, les riches font en sorte que l’argent travaille pour eux”.
Dernier conseil de Kiyosaki: éviter de tout miser sur l’immobilier. “Une propriété vient chercher de l’argent dans votre poche”, en raison des taxes et du coût d’entretien juge Kiyosaki alors que, selon lui, un actif doit rapporter de l’argent sans rien coûter.
Avec BFM Tv