Le poids lourd français des travaux publics multiplie les chantiers en Afrique, notamment avec sa filiale Sogea-Satom. Têtes pensantes et hommes d’action, qui sont ceux qui tirent les ficelles ?
Malgré une concurrence de plus en plus féroce, notamment chinoise, le groupe Vinci reste un des poids lourds des travaux publics en Afrique. Réseaux routiers, travaux hydrauliques et portuaires, énergie… Son champ d’action est large, incluant même un retour vers le secteur du bâtiment, illustré par la réalisation des nouveaux locaux du ministère tchadien des Finances.
En première ligne, sa filiale Sogea-Satom, qui accroît son chiffre d’affaires depuis cinq ans. Mais d’autres sociétés du groupe sont actives, comme Dumez-Maroc, qui a décroché la construction du port de pêche de Casablanca, ou encore Soletanche-Bachy et Dodin Campenon Bernard, qui réalisent un pont à Douala aux côtés de Sogea-Satom.
Jeune Afrique vous présente les hommes qui font le succès du géant français sur le continent.
Le stratège
Philippe Chavent, président de Vinci Construction International Network
Président de Sogea-Satom depuis 2006, Philippe Chavent, 47 ans, a longtemps été l’un des principaux référents de Vinci pour les affaires africaines du groupe. S’il conserve cette fonction, il est devenu à la fin de l’année 2014 le président de Vinci Construction International Network, un nouveau poste d’où il dirige les activités de l’entreprise en Afrique, dans les DOM-TOM, en Europe (hors France), en Asie-Océanie et en Amérique.
Diplômé en 1991 de l’école des Hautes études industrielles (HEI, aujourd’hui Hautes études d’ingénieur), il a fait la quasi-totalité de sa carrière dans le groupe.
L’homme de terrain
Jean-Michel Guelaud, directeur général de Sogea-Satom
Nommé directeur général de Sogea-Satom en décembre 2014, c’est lui qui est chargé de la gestion de l’entreprise depuis que Philippe Chavent a pris la direction de Vinci Construction International Network.
Diplômé de l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP Paris) puis de l’École supérieure et d’application du génie (en 1980), Jean-Michel Guelaud a effectué l’essentiel de sa carrière au sein du groupe, notamment au Gabon, au Nigeria puis au Kenya dans les années 1980-1990. Après avoir dirigé plusieurs filiales outre-mer, il a pris en 2009 la direction régionale Afrique équatoriale.
Le chercheur de talents
Cheikh Daff, directeur des ressources humaines de Sogea-Satom
En dix ans, Cheikh Daff a révolutionné la politique de formation des cadres locaux de Sogea-Satom en développant les liens entre les filiales africaines et plusieurs écoles de référence, comme l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), au Burkina, ou l’École supérieure polytechnique de Dakar. Résultat : en 2014, plus de la moitié des 1 500 cadres de Sogea-Satom étaient africains. Ces managers peuvent bénéficier de cycles de formation spécifiques pour monter en compétences.
La relève
Richel Bassila, directeur des activités de Sogea-Satom au Gabon
Richel Bassila est le symbole de la politique de gestion des ressources humaines de Sogea-Satom. Franco-gabonais, diplômé de l’École spéciale des travaux publics, du bâtiment et de l’industrie (ESTP Paris), il a rejoint l’entreprise en 2002. Passé par le Congo puis la RD Congo, il est aujourd’hui directeur des activités de Sogea-Satom au Gabon (Sobea-Gabon, Satom-Gabon), un niveau de responsabilité exercé par une demi-douzaine d’autres cadres africains, par exemple au Niger, au Bénin ou au Burundi.
Le logisticien
Thierry Lahuppe, directeur matériel, achats et logistique de Sogea-Satom
C’est le « maître des clés ». Celui qui optimise, depuis 2005, la présence de Vinci sur le continent pour exploiter au mieux un parc moderne de plus de 9 000 machines destinées à la production industrielle et aux chantiers, ainsi qu’un parc de véhicules de transport routier.
Ingénieur diplômé en 1998 de l’École nationale supérieure des arts et métiers de Paris, il a débuté sa carrière au sein de la société Comex Nucléaire, avant de la poursuivre chez Barriquand (technologies thermiques) et d’intégrer Vinci Construction en 2002.
Le pétrolier
Benoît Lecinq, président d’Entrepose
C’est le « maître des clés ». Celui qui optimise, depuis 2005, la présence de Vinci sur le continent pour exploiter au mieux un parc moderne de plus de 9 000 machines destinées à la production industrielle et aux chantiers, ainsi qu’un parc de véhicules de transport routier.
Ingénieur diplômé en 1998 de l’École nationale supérieure des arts et métiers de Paris, il a débuté sa carrière au sein de la société Comex Nucléaire, avant de la poursuivre chez Barriquand (technologies thermiques) et d’intégrer Vinci Construction en 2002.
Pme pmi magazine avec jeuneafrique