Les députés ont voté à la majorité suffisante hier jeudi 20 décembre 2018 à Porto-Novo, le projet de loi de finances 2019. Le ministre de l’économie et des finances Romuald Wadagni et le ministre d’Etat chargé du plan et du Développement Abdoulaye Bio Tchané ont participé à la séance du vote du budget 2019 à l’Assemblée Nationale. Le budget 2019 voté est de 1877,543 milliards de Fcfa contre 1862,918 milliards de Fcfa en 2018, soit une hausse de 0,8%.
Al’unanimité moins onze députés, les parlementaires ont autorisé le gouvernement à exécuter le budget de l’Etat, gestion 2019. Ce budget est équilibré en dépenses et en recettes à 1877 milliards 543 millions de francs Cfa. Il a connu une hausse de 0,8% par rapport à celui de 2017.
Au cours de la plénière, le député Guy Mitokpè est intervenu et a dénoncé la manière dont le budget a été conçu. Il est revenu en arrière et s’est pointé sur le premier budget du gouvernement Talon qui était de l’ordre de plus de 2000 milliards de francs CFA.
Pour lui, rien de visible n’a été observé depuis ce vote. Tout se passe comme si les fonds alloués au PIP des ministères ont été destinés à d’autres fi ns. Il va plus loin et dénonce l’amateurisme des gouvernants qui ont volontairement abandonné le développement à la base. Le Bénin, a-t-il dit, a un niveau d’endettement très avancé et l’avenir ne le rassure point d’une amélioration du panier de la ménagère dans les jours à venir.
Le député Augustin Ahouanvoébla s’est attaqué à son collègue qui l’a précédé et a qualifié de mauvaise foi son intervention. Il a pris l’exemple des cantines scolaires pour justifier son argumentation. Le montant alloué à cette cause est passé de 1 milliard à 14 milliards de francs CFA.
Dans le même élan, il est revenu sur plusieurs projets du gouvernement dont l’objectif est d’impacter positivement la vie des populations. Contrairement à Ahouanvoébla, le député Eric Houndété a soutenu l’intervention de Guy Mitokpé. Il a déclaré que les professeurs et les instituteurs sont mal payés.
Selon lui, le système éducatif est mal ficelé et ne permet pas aux apprenants de mieux assimiler les cours. Il urge de revoir la situation afin de ne pas former des mauvais cadres pour la nation.
En dénonçant les dispositifs du gouvernement, il est revenu sur le système de santé dans notre pays. Il n’est pas content de la manière dont les hôpitaux sont gérés dans notre pays. Il a interpellé le gouvernement sur ce fait et n’a pas manqué de faire un tour au Centre national hospitalier et universitaire (Cnhu) Hubert Koutoukou Maga de Cotonou.
Dans le même temps, il est désolé de l’insécurité grandissante dans nos villes. Il a fait des propositions concrètes pour améliorer la sécurité dans le pays. Les députés Robert Gbian et Gildas Agonkan sont intervenus dans le débat et ont félicité le gouvernement pour les efforts consentis afin d’impulser un nouveau niveau de développement à notre pays.
Ils ont attiré l’attention des députés sur les réalisations du gouvernement dont les PIP engendreront près de 41 000 emplois aux populations. Ils se sont réjouis également des initiatives prises pour assainir les dépenses publiques. En témoignent les amendements faits par les députés pour améliorer les conditions de vie des populations.
Selon le ministre Romuald Wadagni, nombreux de ces amendements ont été pris en compte pour mieux structurer la nouvelle loi de finances. Il s’agit d’une quarantaine d’amendements auxquels le gouvernement est resté ouvert en pensant au développement économique des populations.
Le ministre a félicité les députés lors des travaux en commission et s’est dit heureux que la majorité des députés reste coller aux ambitions du gouvernement. En effet, il faut rappeler que le budget 2019 qui vient d’être adopté s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 1877,543 milliards de F CFA contre 1862,918 milliards de francs CFA en 2018, soit une hausse de 0,8 %.
Cette loi de finances exercice 2019 repose sur une orientation de la politique économique marquée par la phase active de mise en œuvre du Programme d’actions du gouvernement (Pag), la consolidation des acquis sociaux et un cadrage macroéconomique caractérisé par l’accélération de la croissance économique (7,6% contre 6,8% en 2018), un environnement non inflationniste et une baisse du déficit budgétaire (2,7% contre 4,7 du Pib en 2018).
Avec benin24