Plus de 165 acteurs du public, du privé et des PTF ont amendé le 18 décembre dernier à Ouagadougou, la Politique sectorielle de production agricole qui s’inscrit dans le cadre du Programme National du Secteur Rural (PNSR) afin d’harmoniser les actions nationales en matière de promotion et contribution du secteur au développement économique et social du Burkina Faso.
Selon les données du Cadre d’Action pour l’investissement Agricole au Burkina Faso, en date de 2006, le secteur agricole représente 40 % du PIB du Burkina Faso et emploie environ 86 % de la population active. Il occupe une position centrale dans le développement socio-économique burkinabè. Le secteur de l’élevage, contribue quant à lui, à hauteur de 12% la formation du Produit intérieur brut (PIB) et 26% des exportations totales le situant ainsi comme deuxième pourvoyeur de recettes d’exportation après le coton et aujourd’hui l’Or. Le sous-secteur forêt, chasse et pêche a généré environ 6% de la valeur ajoutée du secteur primaire à la période. Les spécialistes restent cependant unanimes, le niveau défis sur le plan de la production restent énormes d’où la Politique sectorielle de production agro-sylvo- pastorale.
La Politique sectorielle de production agro-sylvo pastorale peut être considéré comme le référentiel de développement du secteur agricole qui fait un diagnostic du secteur ainsi que les défis à relever. Son adoption est un signe fort pour une meilleure réponse face aux défis du secteur.
Elle est donc définie sur la base de trois axes stratégiques. Le premier est la sécurité alimentaire et nutritionnelle, résilience des populations vulnérables et vise à accroître durablement la production et la productivité des exploitations agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques, tout en réduisant les pertes pendant et après les récoltes. Le deuxième axe est la compétitivité des filières qui doit améliorer la compétitivité des filières et l’accès des produits au marché en vue d’assurer leur écoulement et un accroissement des revenus des acteurs. Et enfin le dernier axe est la gestion durable des ressources naturelles. Il permettra de créer les conditions pour parvenir à des modes de production et de consommation durable dans un contexte de changement climatique
Elle vise donc le développement d’un secteur agro-sylvo-pastoral productif, davantage orienté vers le marché et créateur d’emplois décents basé sur des modes de production et de consommation durable d’ici 2025.
D’avis de spécialistes du domaine, elle va créer un secteur rural moderne, compétitif, durable et moteur de croissance économique fondé sur des exploitations familiales et des entreprises agro-sylvo-pastorales performantes afin qu’elles assurent à tous les Burkinabè un accès aux aliments nécessaires pour mener une vie saine et active.
Avec ecodufaso