Le plus vieux restaurant du monde se trouve à Madrid, en Espagne. Botín a été fondé en 1725 dans la “calle cuchilleros” (“rue des couteliers” en français), à deux pas de la Plaza Mayor, l’une plus célèbres places de la capitale espagnole.
Certifié “plus vieux restaurant du monde” en 1987 par le Guiness des records, ce trésor culinaire est aujourd’hui un endroit incontournable pour les amateurs de cuisine espagnole et d’Histoire.
En poussant la porte du restaurant Botín, on est tout de suite séduit par cet établissement qui a gardé son charme d’antan. Cela fait 293 ans qu’il est ouvert tous les jours, sans interruption, y compris pendant la guerre civile espagnole (1936-1939).
Certes, les lieux ont été réaménagés au fil des siècles, mais le restaurant a conservé son aspect d’origine. C’est ce charme qui a séduit les plus grands artistes et célébrités, dont Ernest Hemingway qui est “en partie à l’origine du succès et du rayonnement de Botin à l’époque contemporaine”, assure Antonio González, actuel copropriétaire de l’établissement qui précise que l’écrivain américain “préparait ses martinis ici, tout seul”.
Ernest Hemingway venait régulièrement avant, pendant et après la guerre civile.à franceinfo
Ernest Hemingway n’a pas hésité à citer le nom du restaurant dans certains de ses romans comme Le soleil se lève aussi, sorti en 1926, dont “la dernière scène se déroule ici, dans la salle à manger du premier étage”,poursuit Antonio. “Une fois, il a essayé de faire sa paella. Il n’a pas dû bien la réussir car mon grand-père lui a dit : ‘Monsieur Ernest, il vaut mieux que vous vous consacriez à l’écriture et moi à faire des paellas.'”, raconte l’actuel copropriétaire.
Fondé par un cuisinier français
À l’origine, c’est un cuisinier français du nom de Jean Botin qui a créé cet établissement en 1725. Selon le site internet du restaurant, le nom s’est hispanisé pour devenir Botín. À sa mort, il a été repris par son neveu, d’où le nom actuel : Sobrino de Botín (“neveu de Botín” en français), même si le nom courant reste Botín.
Au tournant du 20e siècle, le restaurant est repris par la famille González, dont la troisième génération le dirige actuellement. Depuis tout ce temps, l’établissement a non seulement conservé le nom, mais aussi les recettes savoureuses qui l’ont rendu célèbre. Autre grande particularité de Botín : “Le four original, c‘est la star de notre cuisine”, indique fièrement Antonio. “Notre cuisine n’est pas très élaborée, c’est une cuisine simple. Nous faisons vraiment très attention aux matières premières en nous inspirant de la cuisine traditionnelle espagnole”, explique-t-il.
Nos plats phares sont le cochon de lait et l’agneau rôti. Ils sont faits dans le même four, qui fonctionne depuis 1725 sans interruption et qui permet de rôtir à feu lent, au bois de chêne.à franceinfo
Au fil des siècles, Botín s’est imposé comme un incontournable de la cuisine espagnole et un endroit chaleureux où touristes et Espagnols se donnent rendez-vous pour profiter d’une expérience culinaire, mais aussi d’un voyage à travers le temps.