Si le candidat républicain est connu pour ses déclarations polémiques, sa porte-parole se distingue également pour ses sorties hasardeuses.
Il y a quelques semaines, l’animateur de la célèbre animation satirique, le Daily Show revenait sur la dernière polémique Trump. Le candidat républicain à la présidentielle américaine avait très sérieusement accusé Barack Obama d’avoir « créé » l’Etat islamique. Stupeur chez les médias américains. Mais outre la déclaration de Trump, l’animateur du Late Show préfère s’attarder sur l’aplomb de sa porte-parole : « Je me sens vraiment mal pour elle et pour les autres représentants de Donald Trump », lance-t-il amusé : « Parce que ça doit être le job le plus compliqué du monde, en tant que représentant, quoi que le candidat dise, vous devez le défendre, même quand ce candidat dit qu’Obama a créé l’Etat islamique ».
Il est vrai que ce jour-là, certains représentants peinent à défendre leur candidat. Mais pas Katrina Pierson . Elle, persiste et signe. Invitée à commenter la phrase de Donald Trump sur CNN elle va même plus loin : elle explique que l’envoi des troupes en Afghanistan était « la guerre de Barack Obama ».
La collier de balles
Le 30 décembre 2015, Katrina Pierson est invitée à s’expliquer sur CNN. Les médias veulent savoir pourquoi Donald Trump attaque Bill Clinton sur l’affaire Monica Lewinsky, quand il pourrait simplement s’en prendre à Hillary Clinton… Face à la caméra, Pierson porte un collier de balles de fusil. L’affaire provoquera une rafale de commentaires sur les réseaux sociaux, mais Pierson n’en aura cure : « La prochaine fois, je porterai un foetus pour attirer l’attention sur les 50 millions de personnes avortées qui ne seront jamais sur Twitter », réplique-t-elle.
La mort d’un soldat en 2004, à cause d’Obama ?
C’est la polémique qui a été la plus difficile à négocier pour Trump. Le candidat Républicain avait critiqué le père d’un soldat américain musulman tué en Irak. Celui-ci, Khizr Khan, était monté sur la scène de la convention démocrate contre Trump : « Vous n’avez rien sacrifié, vous n’avez perdu personne », avait lancé le Khan en rappelant l’histoire de son fils capitaine de l’armée de terre, mort au combat en 2004.
Katrina Pierson contre-attaque : sur CNN encore, elle accuse le président Barack Obama d’être « au moins indirectement » responsable de la mort du soldat. « C’est sous Obama et Clinton que les règles d’engagement ont changé, ce qui lui a probablement coûté la vie ». Là encore le problème est le même. Barack Obama n’était ni président, ni même sénateur en 2004. Pierson est obligée à nouveau de s’excuser.
Une bourde pour s’excuser d’une bourde
Mais en s’excusant, Pierson fait une nouvelle gaffe. En expliquant qu’elle a utilisé le mot « probablement », pour ses allégations sur la responsabilité de Trump et Clinton, elle dit aussi qu’il y a eu depuis 2004 « des dizaines de milliers de soldats morts, et un million de blessé ». Pierson se trompe. Ces chiffres sont exagérés rapporte The Washington post. 5.313 soldats américains ont été tués en Irak et Afghanistan selon le département américain de la défense.
La bourde sur la proposition de Trump de bannir les musulmans
C’est une proposition connue du candidat Donald Trump. En décembre 2015, il indique vouloir interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis. Mais interrogée sur CNN, Katrina Pierson réfute : « Je sais que les médias ont dit que l’interdiction initiale était contre tous les musulmans, mais ce n’est simplement pas le cas ». Sauf que le communiqué daté du 7 décembre est très clair : « Donald Trump appelle à l’arrêt total et complet de l’entrée des musulmans aux Etats-Unis jusqu’à ce que les élus de notre pays comprennent ce qui se passe ».
Les journalistes qui « battent » les militants
Au cours d’une interview accordée à Fox Business, Katrina Pierson a tenté de défendre les nombreuses attaques de Trump contre les médias. Pour elle, les électeurs veulent quelqu’un qui est prêt à répliquer : « Ils sont fatigués de voir des journalistes de gauche battre littéralement les partisans de Trump pour les soumettre ». La déclaration provoque l’émoi de la presse américaine qui indique qu’il n’y aucune preuve de cela et rappelle que l’ancien directeur de campagne de Trump Corey Lewandowski a été inculpé le 29 mars dernier pour coups et blessures après avoir agrippé une journaliste qui tentait de poser une question au candidat.
La maladie de Clinton
Cette fois, Katrina Pierson quitte son poste de porte-parole pour devenir médecin. Lors d’une interview à MSNBC, elle diagnostique une « Dysphasie » à Hillary Clinton. Il s’agit d’un trouble lié à la communication verbale. La porte-parole va même jusqu’à citer des rapports qui observent le comportement et les manières de Clinton.
avec lesechos