Le financement participatif (crowdfunding) qui est un mode de collecte de fonds, réalisé via une plateforme internet, et permettant à un ensemble de contributeurs de financer directement, collectivement et de manière traçable, des projets, est en pleine croissance dans plusieurs pays de l’Afrique de l’est.
En effet, les plateformes en ligne de crowdfunding ont levé 37,2 millions $ en 2015, dans quatre (4) pays de cette région du continent. On compte ainsi 22 millions $ levés pour des investissements au Kenya, 7,5 millions $ en Ouganda, 4,2 millions $ en Tanzanie et 3,5 millions $ au Rwanda. Ce qui correspond à une croissance de ce nouveau mode financement de 112% au Kenya, de 312% en Ouganda, 281% en Tanzanie et de 169% au Rwanda.
Selon de nombreux spécialistes, ce dynamisme affiché du crowdfunding résulte en grande des opportunités qu’il offre en matière de financement de l’entrepreneuriat. Pour Alessandro Nava, consultant avec le Groupe consultatif d’assistance aux pauvres (CGAP), une filiale du groupe de la Banque mondiale, « le crowdfunding est un créneau des plus prometteurs pour aider les entrepreneurs, tout en favorisant l’inclusion financière ».
Toutefois, comme le souligne Alessandro Nava, « il comporte aussi des risques pour les emprunteurs et les prêteurs ». En effet, contrairement aux pays occidentaux, le crowdfunding évolue sur un terrain fragile en Afrique. Car ne bénéficiant pas encore d’un environnement juridique et réglementaire spécifiquement dédié. Les plateformes n’étant juridiquement ni des institutions de dépôt, ni des institutions de crédit.
En tout état de cause, les perspectives restent particulièrement prometteuses pour ce mode de financement participatif. En effet, selon la Banque mondiale, les plateformes de crowdfunding ont levé 34 milliards $ à l’échelle mondiale en 2015. Par ailleurs, l’institution de Bretton Woods estime que leurs activités devraient globalement évoluer de 96 milliards $ en 2025.
avec agenceecofin