Les plantations de palmiers à huile peuvent s’accroître – potentiellement pourraient presque doubler – sans endommager les forêts et les zones protégées, selon une étude réalisée par des chercheurs australiens de l’ International Institute for Applied Systems Analysis (IIASA).
Dans cette étude, les chercheurs ont cartographié les terres adaptées à la production d’huile de palme à l’échelle mondiale – Asie du Sud-Est, en Afrique et en Amérique latine- en prenant en compte des considérations environnementales et climatiques. « Il est possible d’augmenter la production d’huile de palme et de le faire d’une manière durable», affirme le chercheur de l’IIASA Johannes Pirker qui a dirigé l’étude.
Dans un premier temps, ils ont déterminé précisément les endroits où les conditions étaient réunies en fonction de la température, des précipitations, de la pente et du type de sol pour produire de l’huile de palme. D’un point de vue purement biophysique, ils ont constaté que près de 1,37 milliard d’hectares de terres sont globalement propices à la culture du palmier à huile dans douze pays tropicaux. Toutefois, environ la moitié de la superficie est attribuée à d’autres fins, comme l’agriculture ou des résidences, y compris les zones protégées qui représentent environ 30% de la zone ainsi que les forêts.
Au total la superficie appropriée qui pourrait être disponible pour une future production serait de 19,3 millions d’hectares. Ce qui correspond environ à l’étendue actuelle de la production d’huile de palme, soit 18,1 millions d’hectares. Cependant, au sein de cette zone, environ la moitié se situe à plus de dix heures de route de la ville la plus proche ce qui pourrait compromettre la rentabilité économique de la production d’huile de palme.
« Cette analyse sera un outil utile pour identifier la zone pour les futurs investissements de palmiers à huile qui répond à certaines normes environnementales de base. Les cartes sont disponibles aux parties intéressées qui peuvent les combiner avec des informations locales pour aborder d’autres dimensions du développement durable », explique IIASA chercheur Aline Mosnier, qui a également travaillé sur l’étude.
Avec commodafrica