La place financière de Casablanca, en collaboration avec Luxembourg Finance, a organisé le 9 mai 2017, une conférence, pour décrypter les enjeux, opportunités et défis de la révolution FinTech au Maroc et sur le continent africain. Une question importante pour le royaume chérifien, qui est devenu acteur majeur de la Banque et des télécommunications dans une région où le mariage entre les deux secteurs a donné naissance à la belle aventure de la banque et du porte-monnaie mobiles.
Au centre des discussions s’est néanmoins posée la question de la régulation. Si le Maroc a déjà engagé la réflexion, des réactions récentes des banques centrales d’Afrique de l’Ouest et de la CEMAC, par rapport au transfert internationaux via le mobile, indiquent clairement que le processus risque de ne pas être facile.
Par ailleurs, sur ces différents marchés francophones, les groupes bancaires marocains, doivent faire face à d’autres concurrents panafricains qui ont déjà adopté la technologie bancaire, pour améliorer leurs relations avec les clients. C’est le cas notamment du nigérian UBA ou encore du togolais Ecobank.
Côté marocain, on n’est pas en reste. Bank Al Maghrib (la banque centrale marocaine) dit avoir reçu une dizaine de lettres d’intention de la part des établissements de paiement. « Ils nous ont contactés pour montrer leur intérêt et attendent notre feu vert en vue de retirer les dossiers d’agrément. Cela concerne essentiellement les métiers de transfert de fonds, de l’acquisition-commerçant (équiper les commerçants en TPE), des paiements ainsi que l’e-commerce», a fait savoir Asmaa Bennani, la Directrice du département Surveillance des systèmes et moyens de paiement et inclusion financière au sein de cette institution.
Plus concrètement, des sociétés comme Wafacash donnent déjà le ton. « Nous sommes aujourd’hui en cours d’installation de notre business model dans plusieurs pays africains (Sénégal, Cameroun, Côte d’Ivoire, Bénin, Niger, Burkina Fasso)… Nous sommes dans la réflexion de faire évoluer les partenariats avec nos pays de présence et créer des applications et services financiers adaptés aux deux marchés respectifs », a fait savoir Samira Khamlichi (photo), la directrice générale de la structure.
Avec agenceecofin