Lomé, avec sa nouvelle aérogare, ses routes fraichement refaites et ses bâtiments toilettés, se prépare à accueillir cette semaine un Sommet extraordinaire de l’Union africaine consacré à la sécurité maritime. Du 10 au 15 octobre, le Togo recevra près de 3000 personnalités dont 25 à 30 chefs d’Etats et de gouvernements pour une conférence internationale qui devrait accoucher de la « Charte de Lomé ».
A l’heure où le monde entier porte ses espoirs sur l’économie bleue, l’Afrique a décidé de s’unir pour défendre son espace maritime en proie à de multiples pillages et agressions : trafics de drogues, d’armes et d’êtres humains, piraterie, contrebande, pollution, pêche illicite…
Les côtes de l’Afrique, et plus particulièrement celles du Golfe de Guinée, sont devenues des zones de non-droit par lesquelles transitent pourtant 90% du commerce continental avec le monde entier. Les enjeux pour l’Afrique sont considérables puisque c’est la viabilité même de son développement économique qui est menacé.
Reste que les trafiquants et les mafias disposent de moyens logistiques et financiers de plus en plus importants, parfois supérieurs à ceux des Etats agressés. Si l’union politique est un préalable nécessaire à l’action, c’est aussi sur la mobilisation des moyens que l’efficacité de ce Sommet sera évaluée le 15 octobre.
avec agenceecofin