Le PIB de l’économie nigériane représente à lui seul 72% de l’ensemble de l’activité économique de la CEDEAO et lorsque ce pays s’enrhume, toute la sous-région en pâti.
La croissance en Afrique de l’Ouest a chuté, passant de 6,1 % en 2014 à 0,5 % en 2016, soit la chute la plus brutale du continent.
Ce déclin a été essentiellement dû à la récession au Nigéria. L’économie nigériane dont le PIB représente à lui seul, 72% de l’ensemble de l’activité économique de la CEDEAO, a été fortement affectée par la chute des cours du pétrole, la baisse de la production pétrolière, les pénuries d’énergie et de devises et le recul de la demande domestique.
La contre-performance du Nigeria a donc masqué les performances de la Côte d’Ivoire (8,4%, championne de la croissance à l’échelle mondiale), du Sénégal (6,7%), du Togo (6%) et d’autres pays de l’Uemoa.
En dehors du Libéria (-0,5%), et du Nigeria (-1,5%) qui ont connu une contraction de leur économie, les autres pays ont progressé plus que la moyenne de la sous-région (+0,5%).
Mieux, sur les pays constituant l’espace d’intégration, 10 ont enregistré une croissance supérieure à 4%. La contre-performance du Nigeria a donc masqué les performances de la Côte d’Ivoire (8,4%, championne de la croissance à l’échelle mondiale), du Sénégal (6,7%), du Togo (6%) et d’autres pays de l’Uemoa.
Les pays de l’UEMOA majoritairement exportateurs de matières premières ont montré une résilience à l’image du Burkina Faso, du Togo, du Mali, de la Côte d’Ivoire et même du Sénégal.
D’autre part, profitant de la politique en matière d’inflation de l’UE, l’espace dont la monnaie, le FCFA est arrimée à l’Euro, a enregistré le taux d’inflation le plus bas du continent, largement en deçà des critères de convergences de l’Uemoa.
Mais, selon la BAD, la hausse des prix à la consommation au sein de la CEDEAO a atteint à 12,8%, légèrement au-dessus de la moyenne du continent. Seuls les voisins de l’Est ont connu une augmentation aussi importante. Les pays qui contribué à ce niveau élevé sont le Nigeria (15,6%) et le Ghana (17 ,5%). Le Ghana a traversé une période trouble aucours de l’année de référence. La croissance du PIB réel a fléchi à 4%, son niveau le plus bas en deux décennies. Les raisons de ce recul sont liées aux tensions électorales, à la baisse de la demande intérieure, à la réduction de la production pétrolière et des cours du pétrole.
Cette année 2017, grâce à la reprise du Nigeria, la sous-région devrait connaitre un rebond de 2,5% selon les estimations de l’institution financière.
Source Banque Africaine de développement.