Le groupe pharmaceutique marocain, Cooper Pharma vient d’annoncer sa volonté de renforcer ses capacités à l’export, notamment en direction des marchés africains et du Moyen-Orient. En effet, le groupe dont la production a atteint les 42 millions d’unités en 2016 compte 1.500 employés hors des frontières et couvre les marchés de plus de 30 pays.
Un marché en 2 segments
Un volet export qui mobilise 11,4% de la production de Cooper Pharma. L’entreprise compte par ailleurs 9 unités de fabrication répartis entre l’Afrique et le Moyen Orient, qui couvrent plus de 20 spécialités pharmaceutiques commercialisées dans des « aires thérapeutiques majeures », à savoir la cardiologie, la gastroentérologie, l’antibiothérapie, la dermatologie… Une offre qui devrait s’enrichir avec les unités pharmaceutiques en cours de construction en Côte d’Ivoire et au Rwanda.
Des projets stratégiques pour le management du groupe pharmaceutique qui les conçoit comme les premiers pas pour « faire de Cooper Pharma un acteur régional majeur en Afrique ». Un objectif que le management du groupe compte atteindre en favorisant un « accès à des médicaments de qualité au meilleur prix » ou encore en « favorisant le partage de savoir-faire en matière de fabrication et de contrôle qualité des médicaments ».
Une volonté d’expansion qui a poussé l’entreprise à segmenter le marché continental en deux sous marchés principaux « West & East Africa », pilotés respectivement à partir de la Côte d’Ivoire et du Rwanda. La présence du groupe africain en Afrique de l’Ouest date de 2 ans, suite à la signature d’un mémorandum d’entente avec le gouvernement ivoirien portant sur la mise en place d’une unité spécialisée dans un premier temps dans la fabrication de formes liquides (sirops) et qui devra intégrer par la suite la fabrication de formes solides. Une unité dont les travaux ont débuté en 2016 sur une surface de 12.800 m2 et qui devrait être opérationnelle en 2019.
Des antibiotiques pour l’Afrique de l’Est
Du côté du Rwanda, Cooper Pharma a décidé de s’allier au Rwanda Development Board lors de l’exercice précédent pour construire une unité pharmaceutique que Kigali compte faire certifier par l’OMS en 2019. Une unité qui fabriquera des antibiotiques bêta-lactamines et produira également des médicaments non bêta-lactamines sur une superficie de 20.000 m2. Une implantation qui permettra à l’opérateur marocain d’accéder aux marchés des 6 pays de la Communauté d’Afrique de l’Est. Une implantation qui compte sur le soutien de Kigali qui gagne au passage une base industrielle grâce à cette unité de production pharmaceutique.
Une usine dont les travaux débuteront courant 2017. Pour l’administration Kagamé, cette implantation vise à dupliquer le modèle industriel ayant permis au Maroc d’atteindre une autonomie en termes de production de médicaments. L’opérateur compte par ailleurs, sur une alliance stratégique avec les 3 principaux opérateurs pharmaceutiques en Egypte. Un modèle dupliqué en Afrique du Sud par l’opérateur marocain qui s’est allié avec le plus important distributeur du pays.
Présence à l’international du groupe
Avec latribune