La Bourse de Tokyo a fini vendredi en baisse de 4,51%, à un creux de plus de cinq mois, sanctionnée par des craintes d’escalade des tensions commerciales après la décision de Donald Trump de sanctionner les importations chinoises.
L’indice Nikkei a perdu 974,13 points à 20.617,86 points et le Topix, plus large, a cédé 62,45 points (3,62%) à 1.664,94 points.
L’indice composite de la Bourse de Shanghai a perdu 3,38% et l’indice MSCI regroupant les valeurs d’Asie et du Pacifique (hors Japon) recule de 2,42%.
Donald Trump a signé un texte qui pourrait imposer des droits de douanes sur jusqu’à 60 milliards de dollars (49 milliards d’euros) d’importations chinoises.
La Chine a exprimé sa “vive déception” après cette annonce tout en disant ne pas vouloir se précipiter dans une guerre commerciale avec les Etats-Unis.
“Lorsqu’une guerre commerciale est sur le point d’éclater entre les deux plus grandes économies mondiales, qui ne s’inquiète pas de l’impact que cela aura sur l’économie réelle ?”, commente Norihiro Fujito, responsible de la stratégie investissement chez Mitsubishi UFJ Morgan Stanley Securities.
A la Bourse de Tokyo, les valeurs exposées à la Chine ont particulièrement souffert. Tous les exportateurs ont été pénalisés par la vigueur du yen. La plus grosse baisse sectorielle est revenue au compartiment des équipements industriels avec une chute de 5,6%. L’action Komatsu a ainsi cédé 6,3%.
Parmi les autres contributeurs à la baisse du Nikkei figurent de grandes multinationales comme le spécialiste des robots industriels Fanuc, qui a cédé 4,4%, le fabricant de semiconducteur Advantest (-4,1%) et Tokyo Electron (-5,7%).
La devise japonaise a joué à plein son rôle de valeur refuge, prenant jusqu’à 0,5% à 104,635 yens pour un dollar, au plus haut depuis novembre 2016.
Avec boursenews