Accra et Abidjan se sont engagés à respecter la frontière maritime tracée par un tribunal international pour régler un contentieux entre les deux pays sur des réserves d’hydrocarbures offshore.
La Côte d’Ivoire et le Ghana se sont engagés le 24 septembre à respecter la décision du Tribunal international du droit de la mer (TIDM) sur un différend au sujet de leur frontière maritime.
« La Côte d’Ivoire et le Ghana acceptent cette décision rendue conformément au statut du TIDM », selon un communiqué conjoint lu à la télévision ivoirienne (RTI).
Les deux pays « s’engagent à respecter les termes de la décision et de collaborer pleinement pour sa mise en oeuvre », poursuit le texte lu par la ministre ghanéenne de la Justice, Gloria Afua Akuffo. Abidjan et Accra « affirment leur ferme volonté de travailler ensemble à consolider et à intensifier leur relation fraternelle de coopération et de bon voisinage ».
Selon le TIDM, le Ghana n’a pas violé les droits souverains de la Côte d’Ivoire, comme ce dernier pays l’affirmait. Abidjan considérait avoir un droit exclusif d’exploitation des hydrocarbures dans une zone offshore disputée.
Le tribunal international a calculé le tracé de la frontière maritime en utilisant le principe de l’équidistance défendu par le Ghana et cette carte s’impose désormais aux deux parties.
Contentieux pétrolier
Le Ghana et la Côte d’Ivoire s’opposaient sur le tracé de leur frontière maritime, qui traverse un gisement de pétrole offshore que les deux voisins souhaitent exploiter.
Dès 2010, le Ghana s’est lancé dans la production de pétrole à grande échelle et a commencé à exploiter des ressources pétrolières à partir de gisements offshore, considérés comme les plus importants découverts en Afrique de l’Ouest depuis 10 ans, à la limite avec la Côte d’Ivoire.
De son côté, la Côte d’Ivoire produit quelque 45 000 barils par jour et ambitionne d’atteindre le cap de 200 000 barils par jour d’ici à 2020. Abidjan encourage les compagnies pétrolières à prospecter dans ses eaux dans l’espoir qu’elles y découvrent des réserves aussi riches que celles trouvées au large du Ghana.
La décision du TIDM est un soulagement pour le Ghana, dépendant des revenus du pétrole pour développer sa croissance économique et diminuer son déficit budgétaire.
Avec jeuneafrique