Abritant certaines des plus grandes découvertes de pétrole et de gaz au cours des dernières années, l’Afrique est sous-explorée et ses réserves d’hydrocarbures inexploitées sont immenses.
Malgré le prix du baril à la baisse depuis quelques temps, le moment est à l’investissement dans de nouvelles exploitations pétrolières en vue de garantir des réserves futures en prévision d’un rebond du marché à terme. La concurrence est rude, en particulier parmi les pays les moins explorés, pour attirer l’exploration et le capital étranger. Les conditions fiscales, les incitations à l’investissement et les possibilités de ressources sont autant de facteurs qui rendent une juridiction de pétrole et de gaz plus ou moins attrayantes. Un rapport d’Africa Oil & Power a classé les 10 meilleures destinations africaines pour l’investissement pétrolier et gazier en 2016.
10. Mozambique
Un certain nombre de découvertes importantes offshore ont instantanément fait du Mozambique un acteur mondialement pertinent. À la fin de la décennie, il va devenir un exportateur de gaz naturel liquéfié (GNL) majeur capable d’influencer les marchés du gaz. La concurrence avec la Tanzanie voisine pour la première place dans l’exportation de GNL en provenance d’Afrique orientale est féroce, mais le projet du Mozambique tient l’avantage. De plus, son cadre juridique et fiscal est plus attrayant pour les investisseurs, en particulier après la révision du code de la Tanzanie en 2014, qui a rendu les conditions contractuelles plus strictes pour les investisseurs. Si vous êtes à la recherche d’un haut lieu de production de gaz avec un environnement d’affaires favorable et un potentiel de croissance considérable, le Mozambique est votre choix.
9. Kenya
Le Kenya a capitalisé sur sa solide réputation pour attirer l’attention des investisseurs désireux d’entreprendre leur premier investissement dans le pétrole. Le pays a la réputation d’être l’un des acteurs les plus prometteuses en Afrique orientale en matière d’exploration pétrolière. Si le code fiscal du Kenya fixe un fort taux d’imposition sur revenus à 37,5% pour les entreprises non-résidentes, il offre toutefois des taux réduits de 20% pour un maximum de cinq ans pour les nouvelles sociétés. L’incitation a bien fonctionné pour les sociétés internationales s’implantant dans le pays. Mais la récente chute du prix du pétrole a eu de lourdes répercussions sur le Kenya en donnant aux opérateurs étrangers un levier de négociation important.
8. Namibie
Numéro un en Afrique pour l’investissement selon les perceptions politiques de l’Index de l’enquête Global Petroleum en 2015, la Namibie présente un environnement facile et favorable aux entreprises. Bénéficiant des redevances minières établies à 5% et un certain nombre d’incitations à l’investissement, dont l’exemption de TVA et autres avantages fiscaux pour les compagnies pétrolières et gazières, la Namibie a été en mesure d’attirer un certain nombre d’acteurs internationaux au cours des dernières années, y compris Repsol, Shell et Tullow Oil. Bien que les bassins du pays restent largement inexplorés, la Namibie présente un bon assortiment de réglementations favorables aux investisseurs et de grand potentiel inexploité. Jusqu’à présent, cependant, les campagnes d’exploration n’ont rien donné d’autre qu’une série de puits secs révélés.
7. Ghana
Abritant le célèbre super-champ pétrolier Jubilé découvert par Tullow Oil en 2007, le Ghana est un marché développé et mature, contrairement à la plupart des juridictions sur cette liste. En comparaison, le taux d’imposition du revenu des sociétés du pays est d’environ 35% et les paiements de redevances progressives établies entre 3% et 12,5% ne sont pas aussi attrayantes que les terrains de jeux moins éprouvés, mais le Ghana est resté accueillant pour les nouveaux investisseurs grâce à ses découvertes de classe mondiale et à sa façon de mener ses activités avec les sociétés étrangères. Les investisseurs pétroliers et gaziers, interrogés en 2015 pour le Petroleum Survey mondial, ont classé le Ghana comme le deuxième meilleur marché de pétrole et de gaz en Afrique. Entre les grandes découvertes, la structure réglementaire attractive et la facilité de faire des affaires, le Ghana représente un grand pari pour les nouveaux investisseurs dans les hydrocarbures africains.
6. Sénégal
Toujours en attente de la production de son premier baril de pétrole, le Sénégal semble être un choix peu probable. Cependant, un examen plus attentif à son régime juridique et fiscal montre que le Sénégal est digne de sa sixième place. Sécurisé et politiquement stable, le pays dispose d’une loi pétrolière simple qui établit une redevance de 2 à 10% pour la production de pétrole et de 2 à 6% pour le gaz, plus un impôt sur les sociétés de 30%. En 2014, Cairn Energy a annoncé la découverte de pétrole au large des côtes du Sénégal dans un système de réservoir qui pourrait contenir jusqu’à deux milliards de barils. Ceci est une preuve valable que le Sénégal combine à la fois un système juridique solide et une opportunité de ressources élevée. Il pourrait émerger comme l’un des lieux d’investissement frontière les plus convaincants sur le continent.
5. Sud-Soudan
Les troubles civils et la guerre au Sud-Soudan avant et après son indépendance du Soudan en 2011 ont laissé la plupart de son infrastructure pétrolière intacte. Et maintenant, en mettant certaines de leurs différences de côté, le Soudan du Sud et son voisin du Nord ont reconnu le rôle essentiel de l’industrie pétrolière dans les deux économies. Avec 3,5 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole ainsi que de considérables réserves de gaz sous-explorées, le Sud-Soudan retombe lentement sur ses pieds ouvrant ses portes aux investisseurs. Le gouvernement a mis au point un régime fiscal attractif pour les investisseurs, avec un impôt sur le revenu des sociétés de 10% à 20% et des exonérations de TVA et d’autres taxes. Alors que l’instabilité politique previent toujours la venue de certaines entreprises internationales, le Sud-Soudan pourrait représenter une grande opportunité pour les plus courageux.
4. Maroc
Unique pays d’Afrique du Nord du classement, le Maroc a agréablement peu de bureaucratie et d’instabilité politique par rapport à ses homologues de la région. Le Code des hydrocarbures marocain est conçu pour attirer de nouveaux joueurs. L’impôt national sur le revenu des sociétés est fixé à 30%, mais les compagnies pétrolières et gazières sont exemptées de cette forme d’imposition pendant 10 ans à partir du début de la production. Les redevances sont également inférieures à la moyenne, fixée à 10% pour le pétrole et 5% pour le gaz en ce qui concerne les opérations onshore et offshore jusqu’à 200 mètres de profondeur (7% pour le pétrole et 3,5% pour le gaz dans les eaux plus profondes). En outre, le code définit une exemption de redevances pour les 300.000 premières tonnes de pétrole et les premiers 300 millions de mètres-cube de gaz produits à partir de toutes les concessions. Ces limites atteignent 500.000 tonnes de pétrole et 500 millions de mètres cubes de gaz pour les sites de production situés dans des eaux plus profondes de 200 mètres. En somme, le Maroc est l’une des juridictions les plus attractives en ce qui concerne des hydrocarbures.
3. Afrique du Sud
Des politiques claires, simples et favorables aux entreprises propulsent l’Afrique du Sud dans le Top 3 et en fait un endroit très attrayant pour faire des affaires et explorer des hydrocarbures. Le pays dispose d’un réseau d’infrastructures développé, d’un accès facile aux installations pétrolières et gazières avec des structures administratives assez transparentes. Mais ce qui distingue vraiment l’Afrique du Sud des autres, ce sont ses taux de redevances (entre 0,5% et 5%) et ses taux d’impôts sur les sociétés, fixés à 28%, parmi les plus bas en Afrique. En outre, la pays offre des mesures incitatives généreuses pour les compagnies pétrolières et gazières dont des exonérations de TVA, des déductions fiscales pour amortissement, et l’exemption des primes à la signature pour l’acquisition des domaines d’exploration. Sa stabilité politique, ses bonnes conditions de sécurité et son marché intérieur développé font de l’Afrique du Sud l’un des meilleurs endroits pour investir.
2. Madagascar
Madagascar est l’un des endroits les moins explorés du monde en matière de pétrole et de gaz. Les vastes réserves de pétrole lourd et de bruts extra-lourds de l’île sont connues depuis plus d’un siècle, mais l’intérêt commence seulement de naître parmi les compagnies pétrolières. Les opérateurs Junior et les grandes compagnies pétrolières sont dans le pays, dont le géant français Total, pour l’exploration des réserves onshore. Quant aux entreprises chinoises et nigérianes, elles recherchent du gaz en offshore profond dans le canal du Mozambique. Avec d’avantageux impôts sur sociétés à seulement 21%, des taux de redevance relativement bas et une réglementation simple et attrayante, Madagascar pourrait juste être le refuge pour l’exploration de pétrole et de gaz dans les régions pionnières.
1. La Mauritanie
Cette massive étendue de terres dans le nord-ouest de l’Afrique n’est certainement pas l’arène la plus connue du continent pour les activités pétrolières et gazières, ce qui fait partie de son attrait. La Mauritanie a tranquillement émergé comme une destination d’exploration importante qui répond à tous les critères clés pour les investisseurs. Pour commencer, son système fiscal et budgétaire font de la recherche d’hydrocarbures un pari bien payé. Kosmos Energy, qui a annoncé deux découvertes de gaz majeures offshore l’année dernière, le sait bien. L’exonération de paiements de redevances, la réduction de l’ensemble de l’impôt sur sociétés à 25% et la myriade d’incitations à l’investissement pour les sociétés pétrolières et gazières font de la Mauritanie une terre d’opportunités en attente d’être saisies.
Avec n.afrique