Une pénurie de gaz domestique se fait sentir, depuis ces derniers jours, en Côte d’Ivoire. A Abidjan, de nombreux ménages ont été privés de cette source d’énergie et n’ont pas pu s’approvisionner. Pas de gaz dans des stations-service que nous avons sillonnées, le jeudi 26 juillet 2018.
« Depuis deux semaines au moins, nous n’avons pas de gaz », a fait savoir le gérant d’une station. Idem chez le concurrent. « Il n’y a pas de gaz. On a passé la commande depuis plusieurs jours. Bon, pour dire vrai, on ne sait pas quand on sera servi », a-t-il laissé entendre, au cours d’une conversation téléphonique.
Une rupture dans la chaîne de distribution consécutive à un retard du bateau (butanier), qui approvisionne la Côte d’Ivoire, est à l’origine de cette situation. «La Côte d’Ivoire importe le gaz domestique et il y a eu un retard de livraison de la part du bateau », a fait savoir une bonne source dans le secteur des pétroliers. Toutefois, notre interlocuteur s’est montré rassurant. « Mais, n’ayez crainte, sous peu vous aurez du gaz dans les dépôts et stations-service. Le butanier est arrivé. Le temps de remplir les bouteilles et autres bonbonnes ça prend un peu de temps », a-t-il fait savoir quand nous l’avons joint par téléphone.
Gbalou Evariste, secrétaire général du Syndicat ivoirien des revendeurs de gaz, a fait savoir que cette situation pourrait perdurer jusqu’en septembre. « Cette difficulté d’approvisionnement est liée aux problèmes d’organisation au niveau de la Petroci. C’est cette entreprise qui a la licence d’importation du gaz. Or, sur ses trois centres emplisseurs, un seul fonctionne. C’est ce qui crée le problème. Sinon un bateau est arrivé, il y a deux jours. Cette entreprise doit aussi livrer les autres opérateurs », a-t-il fait savoir. Avant d’ajouter : « Petroci a été privatisée et les nouveaux acquéreurs que nous avons rencontrés nous ont indiqué qu’ils s’emploient à réparer les centres emplisseurs défectueux. Et, qu’en septembre tout devrait rentrer dans l’ordre ». Une promesse pour laquelle, il émet des doutes. En attendant, le gaz qui arrive, selon lui, ne peut pas couvrir les besoins des populations sur toute l’étendue du territoire national. « Des pénuries par secteur vont se poursuivre », a-t-il prévenu.
Avec linfodrome