L’industrie du nucléaire entame sa période de déclin. C’est la principale information contenue dans l’édition 2017 du rapport mondial sur le nucléaire.
En effet, depuis son pic historique en 1997 avec 17,5% du mix énergétique, le nucléaire a vu sa part réduire pour se stabiliser à 10,5% environ, au cours des cinq dernières années.
Au cours du premier trimestre 2017, deux réacteurs ont été mis en service en Inde et au Pakistan, tandis que quatre ont été arrêtés en Russie, aux Etats-Unis, en Corée du Sud et en Suède. L’ensemble du parc mondial subit aussi un vieillissement assez important, exception faite du parc chinois. Plus de 50% des réacteurs actuellement en service ont plus de 31 ans, et la prolongation de leur durée d’exploitation est de plus en plus fréquente et importante.
Aux Etats-Unis par exemple, 84 des 99 réacteurs en service ont obtenu l’autorisation de fonctionner jusqu’à 60 ans, contre une durée de vie de 30 à 40 ans à l’origine.
On a également assisté à des difficultés financières assez importantes au niveau des entreprises nucléaires. Ainsi Toshiba-Westinghouse, le plus important constructeur nucléaire a déposé son bilan en mars 2017. Le Français Areva de son côté connait également des difficultés assez importantes. Il a en effet perdu 12,3 milliards $ en six ans, obligeant l’Etat français à voler à son secours avec l’injection de 5,3 milliards $.
Dans cette détérioration générale de son état, le nucléaire, autrefois jugé « trop important pour échouer » a été dépassé par le renouvelable « trop négligeable pour compter », rappelle Reporterre.
Depuis 1997, les renouvelables ont fourni 4 fois plus d’énergie que le nucléaire et cet écart continue de se creuser. En effet, pendant que le nucléaire se cantonne à une croissance de 1,4%, le solaire et l’éolien enregistrent des croissances respectives de 30% et 16%. En outre, le renouvelable s’avère moins cher, 30 $ le mégawattheure, contre 35,5 $, pour le nucléaire aux Etats-Unis.
Avec agenceecofin