Les pêches et les tomates vendues en grandes surfaces n’ont clairement pas la cote chez les consommateurs français, cette année, selon l’étude de l’association CLCV, publiée ce jeudi.
Elles devraient être les best-seller des ventes des supermarchés cet été. Et pourtant, les consommateurs français restent majoritairement peu satisfaits de la qualité destomates et des pêches blanches vendues en grandes surfaces, constatant que même en payant plus cher, le goût n’est pas forcément au rendez-vous, indique une étude publiée jeudi 18 août par la CLCV.
Pour la septième année consécutive, l’association de consommateurs a procédé entre la mi-juin et la mi-juillet à plus de 50 dégustations à l’aveugle auprès de 850 consommateurs de deux des principaux fruits de l’été: les pêches blanches et les tomates. L’an dernier, la CLCV s’était intéressée aux tomates et aux fraises.
L’enquête menée cette année se conclut une nouvelle fois sur un constat implacable: “avec 73% d’avis négatifs sur l’ensemble des fruits vendus en grande distribution, il est grand temps qu’une mobilisation de l’ensemble des professionnels s’opère”, déclare l’association dans un communiqué.
Les résultats des dégustations montrent “à nouveau que la qualité n’est pas au rendez-vous pour les consommateurs et qu’il n’y a pas de relation entre le prix et la qualité” des produits, ajoute-t-elle.
Sur les tomates, qui cette année ont été vendues au prix moyen de 2,3 euros le kilo, seuls 32% des consommateurs déclarent aimer le produit. C’est moins que l’an dernier, où 38% d’entre eux avaient une opinion favorable.
Cher pour une qualité qui n’est pas au rendez-vous
Sur le goût, seuls 20% le jugent agréable ou très bon, tandis que 13% l’estiment désagréable et 40% le trouvent insipide. La CLCV remarque que les notes attribuées diffèrent peu selon que l’on achète sa tomate au prix fort (3,1 euros/kg) ou bon marché (1,4 à 2,1 euros/kg).
Même constat pour les pêches blanches: “payer plus cher ses pêches ne constitue pas une garantie de satisfaction, loin s’en faut”, souligne l’association.
Concernant la qualité globale, la satisfaction est un peu meilleure (51%) que pour les tomates, “mais avec 28% des répondants qui les qualifient de ‘ni bonnes ni mauvaises’, des progrès importants restent à faire sur la qualité”, note-t-elle. Les pêches plates ou espagnoles apparaissent satisfaire davantage les consommateurs que les rondes ou celles en provenance de France, note également la CLCV.
Les consommateurs français effectuent la majorité (52,2%) de leurs achats de fruits et légumes dans les hypers et les supermarchés.
En produits frais, la consommation française de pêches est de l’ordre de 6 kg par an et par ménage, et celle de tomates représente environ 14 kg par an et par ménage.
(avec AFP)