Le PDG fraîchement réinstallé de la compagnie nationale d’électricité sud-africaine Eskom, Brian Molefe, un proche du président Jacob Zuma soupçonné de corruption, a été démis vendredi de ses fonctions, a annoncé l’entreprise.
M. Molefe avait démissionné de la direction d’Eskom en novembre dernier après sa mise en cause dans un rapport officiel sur la corruption au sommet de l’Etat.
Son nom était cité parmi les proches de la sulfureuse famille Gupta, une fratrie d’hommes d’affaires d’origine indienne soupçonnés d’influencer les décisions du chef de l’Etat.
Juste après son départ, il avait rejoint les bancs du Parlement sous les couleurs du Congrès national africain (ANC) au pouvoir et s’était vu promettre une juteuse prime de retraite de 30 millions de rands (2 millions d’euros).
Un temps pressenti pour prendre le ministère des Finances, M. Molefe n’avait toutefois pas été nommé à ce poste lors du remaniement ministériel de la fin mars, et avait finalement repris les commandes d’Eskom mi-mai.
Son retour à la tête de l’entreprise a suscité de vives critiques, y compris de la part de la ministre de l’Energie Lynne Brown qui avait recommandé son annulation.
Le conseil d’administration a obtempéré vendredi. “M. Molefe n’est plus le président-directeur général d’Eskom et ne siègera plus à son conseil d’administration”, a indiqué l’entreprise.
Cette saga illustre les divisions qui tiraillent l’ANC autour de Jacob Zuma, dont le successeur doit être choisi à la fin de l’année en vue des élections générales de 2019.
La compagnie Eskom est au centre de toutes les attentions à l’heure où l’Afrique du Sud envisage de relancer son programme nucléaire civil.
Avec AFP